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Le mini-sommet de Luanda cloue le M23 au pilori

Après plus de 6 heures de discussions à huis clos entre le Président Joâo Lourenço, initiateur du mini-sommet sur la paix et la sécurité dans la Région Est de la RD-Congo, le Président burundais Evariste Ndayishimiye, Président de l’EAC, le Président RD-congolais Félix-Antoine Tshisekedi, le ministre des Affaires étrangères du Rwanda, Vincent Baruta, représentant personnel du président rwandais Paul Kagame, et le facilitateur  Uhuru Kenyatta, ancien Président du Kenya, 15 grandes décisions ont été prises dont la principale est la «cessation des hostilités en général, et en particulier des attaques du M23 contre les FARDC et la MONUSCO à compter de ce vendredi 25 novembre 2022 à 18 heures».

Ce mini-sommet a également décidé, entre autres de la poursuite du déploiement intégral de la Force régionale de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est -EAC. Quant à ce, le communiqué final de ce mini-sommet est clair: «L’intervention de la Force régionale contre le M23, conformément aux prescrits du processus de Nairobi et au rapport de la réunion des Chefs d’Etat-majors de la CAE, qui s’est tenue à Bujumbura, le 8 novembre 2022, en cas de refus du M23 de cesser les hostilités et de se retirer des territoires occupés».

Le sommet de Nairobi a également exigé au M23 de se retirer des zones occupées et son repli dans ses positions initiales, conformément aux conclusions de la réunion des chefs EMG de l’EAC du 8 novembre tenue au Burundi. «Initialement le Kenya va déployer des contingents à Goma, ensuite à Bunagana, Rutshuru et Kiwanja lors du désengagement et le repli du M23 dans ses positions initiales de Sabinyo du côté RD-Congo pour ne plus se mouvoir au-delà de la ligne des villages Bigega, Bugusa, Nyanbikona, Mbuzi, Rutshiro et Nkokwe», note ledit communiqué. Et de préciser: «si le M23 refuse de se désengager et de libérer tous les territoires qu’il occupe actuellement, les Chefs d’Etat de la CAE instruiront la Force régionale à faire user de force pour les pousser à se soumettre».

Les Chefs d’Etat réunis à Luanda ont aussi exigé la création des conditions en vue de l’occupation des zones actuellement sous contrôle du M23, par la Force régionale de l’EAC, avec le soutien du mécanisme de vérification. Dans cette logique, il a également été demandé la cessation de tout soutien politico-militaire au M23 et à tous les autres groupes armés locaux et étrangers opérant à l’EST de la RD-Congo et de la région ainsi que la poursuite d’une «coordination permanente à tous les niveaux entre le Processus de Luanda et le processus de Nairobi». Enfin, les Chefs d’Etat ont convenu de se retrouver prochainement à Bujumbura pour l’évaluation de l’application des conclusions des résolutions et recommandations du mini-sommet tenu à Luanda le mercredi 23 novembre.

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