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Kindu se lève pour exiger la libération de SK Della

En faveur de Salomon Kalonda Della, Kindu, son fief naturel, a témoigné une marque de soutien qui traduit on ne peut plus l’amour dont le financier de Moïse Katumbi est bénéficiaire de la part des militants Ensemble de cette ville RD-congolaise. Ceux-ci ont renoncé à leur devoir de réserve en prenant d’assaut, le mardi 7 novembre 2023, les rues du chef-lieu de la province Maniema pour principalement exiger la libération de Salomon Kalonda Della, haut représentant de ce parti de l’opposition dans le Maniema.

Originaire de cette province de l’espace Grand Kivu et proche collaborateur de Moïse Katumbi, SK Della est en détention à la prison militaire de Ndolo attendant l’épilogue du procès qui l’oppose à l’Etat congolais devant la Haute cour militaire de Kinshasa.

Le financier de Katumbi est notamment poursuivi pour haute trahison et accusé d’être en intelligence avec des autorités militaires rwandaises pour déstabiliser les institutions en RDC. Il est aux arrêts depuis fin mai dernier.

Malade et exposé à un «risque élevé d’AVC», Salomon Kalonda, admis exceptionnellement dans une formation médicale, n’a pu participer aux deux dernières audiences de son procès. Ce qui a poussé le ministère public à solliciter à la Cour de se déplacer à l’hôpital, où il est interné, pour poursuivre les instructions. Ce, en dépit de la requête des avocats de la défense de remettre la suite du procès dans trois mois le temps pour leur client de retrouver sa santé.

Alors que l’arrêt des juges sur ces requêtes est attendu, des organisations de la société civile ont donné de la voix depuis samedi pour solliciter l’implication personnelle du président de la République de manière à obtenir de la justice, en sa qualité de magistrat suprême, d’accorder ces trois mois à Salomon Kalonda pour se faire soigner dignement. C’est le cas d’un consortium des ONG des droits de l’homme qui considère que l’enjeu de l’implication de Félix Tshisekedi est de «sauver la vie» du bras droit de Moïse Katumbi.

«Ce qui étonne dans tout ceci, le ministère public tient à forcer une chambre foraine dans cette situation sanitaire lamentable pourtant sieur Salomon Idi Kalonda Della est toujours à la disposition de la justice militaire à ce stade. Cet état de chose risque d’amener non seulement au pire, mais aussi et surtout de ternir l’image de la justice en particulier et celle du pays en général. Il s’agit là d’une honte à éviter pour la République», ont noté ces ONG dans leur mémorandum du vendredi 3 novembre dernier.

A leur instar, la Voix des sans voix a aussi sollicité l’implication de Félix Tshisekedi, au nom de l’humanisme, pour qu’il soit accordé à Salomon Kalonda la remise de trois mois qui lui permettra de se faire soigner.

Un message similaire a été lancé ce mardi à l’endroit de Félix Tshisekedi par les militants d’Ensemble pour la République, rappelant au chef de l’État que «Salomon c’est votre compagnon de lutte» et brandissant la disposition de la Constitution qui fait de la liberté un droit et de la détention une exception.

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