Deux retentissantes productions des ténors de l’Interfédéral du PPRD ville de Kinshasa le week-end dernier. Une offensive bien rôdée pour relayer le message de conservation du pouvoir et préparer la base à la victoire aux locales et aux provinciales
Au PPRD, chaque cadre prend désormais le pari de mouiller la chemise pour appliquer les recommandations du mini-congrès du parti à Mbandaka dont le maître mot reste: la pérennisation du leadership de la formation politique et de son initiateur Joseph Kabila Kabange. Chacun entend y mettre du sien. Au Secrétaire général Evariste Boshab les lauriers du chef d’orchestre. A l’Interfédéral/Kinshasa le registre de l’engagement pour la remobilisation. La machine PPRD de la capitale est en marche. Elle a embrayé la première sur le code donné par Boshab les 12 et 13 avril à Mbandaka.
Le week-end, sa tête d’affiche, le gouverneur André Kimbuta a réuni les ténors kinois du parti pour une grande séance de restitution alors qu’Alfred Esaki, poulain chargé de l’idéologie et la formation des cadres à Gombe II, a accordé une interview à AfricaNews. Un engagement immédiat et utile de ces deux cadres kinois du PPRD. Devant une foule compacte qui a pris rendez-vous au siège de l’Interfédéral, sis avenue Sendwe, Kimbuta a une nouvelle fois fait preuve de son immense talent en matières de communication et de mobilisation.
«Nous devons tous appliquer les consignes du Secrétaire général du parti, Evariste Boshab. Nous devons tous, sans peur, nous approprier le projet de pérennisation du PPRD et de son initiateur et leader Joseph Kabila Kabange», a directement embrayé le gouv’ devant les masses kinoises. L’ambiance était chaleureuse. Signe d’une complicité parfaite.
Deux sorties positives pour le PPRD au cours d’un même week-end dans la capitale. Une offensive bien rôdée pour préparer l’Interfédérale de Kinshasa à la victoire aux locales et aux provinciales. Bien plus, à emboucher tambours et trompettes contre toutes les dispositions constitutionnelles susceptibles d’entraver la stabilité du pays et son développement, quand viendra le moment de se prononcer par voie référendaire. Le message du mini-congrès de Mbandaka est devenu un code que chaque cadre et militant doit intérioriser et faire savoir à chaque camarade du parti.
A Kinshasa, les instances du parti sont d’ores et déjà mobilisées pour réunir les conditions de réussite. Kimbuta est personnellement monté en première ligne. Au cours de la matinée politique de ce samedi, le président interfédéral a consacré l’essentiel de son adresse à la redynamisation des activités de cette structure en vue de remporter les prochaines élections locales. Deux temps forts ont marqué cette manif, a annoncé Toussait Mika, conseiller politique en charge de la communication de Kimbuta: la restitution des travaux du mini-congrès de Mbandaka et la présentation de la feuille de route des activités de l’Interfédéral. L’acquisition des sièges dans les fédérations de Kinshasa, le recrutement de nouveaux membres, la restructuration des cellules de base, le renforcement des comités fédéraux, la valorisation de la Ligue des femmes, l’application du programme du Secrétariat général sont autant de questions développées par André Kimbuta au cours de cette rencontre, signant ainsi le grand retour de cet homme qui ne cesse de monter en puissance sur la scène politique.
Kimbuta est resté égal à lui-même. De passage au siège de l’Interfédéral, d’aucuns ont pu se rendre de la mobilisation exceptionnelle des militantes et militants du parti cher à Joseph Kabila. Une effervescence sans commune mesure avec d’autres événements a été constatée sur les lieux pris d’assaut dès 9 heures par des militants déterminés à maintenir le leadership du parti présidentiel en RD-Congo.
Peu après la sortie de Kimbuta, loin des foules, Alfred Esaki, l’idéologue du parti à Gombe II, a investi le front médiatique, dans la droite ligne des stratégies arrêtées au mini-congrès, relatives au renforcement de la communication. En attendant entre autres l’installation des télévisions et radios communautaires destinées à faire passer régulièrement des messages sur les réalisations de Kabila et ses atouts pour conduire la RD-Congo à l’émergence, Esaki a juré de se focaliser dans un premier temps sur les élites via les médias, à la faveur d’une interview accordée à AfricaNews. Dogmatique, le quadra a évoqué les missions essentielles d’un parti politique, notamment la conquête, l’exercice et la pérennisation du pouvoir, avant de parler du prochain grand déploiement.
«Maintenant que nous avons reçu les recommandations de manière formelle, nos fédérations respectives vont s’activer pour faire la restitution à la base et là, vous allez voir comment le PPRD va se requinquer pour garder le pouvoir le plus longtemps qu’il le pourra», a-t-il déclenché de son côté. C’est donc une réaction positive au réarmement moral de Mbandaka. Esaki est prêt à battre les pavés de toutes les cellules de base du parti pour relayer et faire relayer le message de la hiérarchie. Le moral est au zénith. Cette confiance et cette certitude sont davantage renforcées par la faiblesse d’une Opposition incapable de faire le contrepoids et dépourvue d’un projet de société, a assuré Esaki à AfricaNews.
«Est-il normal que des partis politiques d’une Opposition qui se veut responsable n’aient comme seul projet de société que le mandat d’un Chef de l’Etat alors que cette question est déjà réglée par la Constitution?», a-t-il tapé, pertinent. Et de se montrer formel: que l’Opposition veuille lancer pareil débat suppose qu’elle n’a aucun projet sérieux. Le PPRD, lui, en a un. Il est axé, a-t-il affirmé, sur le relèvement du niveau de vie de la population RD-congolaise, conformément à la vision de Joseph Kabila, son initiateur.
L’inaction de l’Opposition, une aubaine pour le PPRD
«Grâce à la Révolution de la modernité, le Président a apporté beaucoup dans les infrastructures. Le changement est à vue d’œil surtout dans la capitale et certaines grandes villes. Il le sera très prochainement dans l’arrière-pays. L’œuvre est perceptible. Le cadre et le niveau de vie changent aussi. Au niveau économique, les gouvernements qui se sont succédé depuis 2006 ont bien travaillé et les résultats sont palpables tant au niveau du redressement du cadre macro-économique que social. Ecoles et hôpitaux poussent. Une nouvelle société de transport a vu le jour avec un charroi de près de 300 bus», a noté Esaki.
Puis: «Les salaires et les prestations sociales connaissent une augmentation progressive. La bancarisation a permis de juguler la fraude dans la Fonction publique et créer plusieurs comptes bancaires en faveur des fonctionnaires, agents de l’Etat, soldats et policiers. Au niveau international, toutes les institutions financières sont d’accord avec la RD-Congo. Nous avons sensiblement amélioré le taux de croissance». Tout en évoquant ces performances non exhaustives, Esaki a invité l’Opposition, jugée sans inspiration, à un débat d’idées, d’arguments, aussi bien sur l’économie et le social que sur la fiscalité et la sécurité sociale.
Et pour cause: cette Opposition est accusée par lui de briller par son immobilisme. Et comment donc? Réponse d’Esaki: «Elle nous donne, nous le pouvoir, le loisir de faire l’autoévaluation de notre action. Nous en sommes fiers. C’est un motif de fierté pour le PPRD et toute la Majorité. Faute d’arguments, nos adversaires politiques nous laissent porter un jugement de valeur sur l’action de notre propre gouvernement». Déduction: l’Opposition n’existe pas.
Voici qu’Esaki s’est mis à la provoquer, à l’inciter au débat, le vrai, évoquant les réformes entreprises par son camp politique. «En fiscalité, la Loi du 13 février 2013 a réduit le taux d’imposition des sociétés de 40 à 35%, l’Opposition n’en a pas fait écho parce que ses membres donnent l’impression de ne pas lire, moins encore de suivre les textes votés au Parlement avec leur concours. Ils ne savent plus sur quel point rattrapé le Raïs», a-t-il encore foncé.
Esaki est par contre convaincu que l’Opposition joue plutôt à énerver le peuple contre Kabila, accusé à tort de vouloir violer constitution. Une stratégie de distraction qui renforce la thèse de l’immobilisme du camp adverse. Aux yeux de l’idéologue Esaki cette inaction est à la fois une occasion et une opportunité voire une aubaine pour le PPRD, contrainte de batailler ferme pour garder le pouvoir le plus longtemps possible. «Nous devons suivre le mot d’ordre du SG. Il nous a exhortés de ne pas dormir, le combat politique est un combat permanent.
La détermination de l’initiateur de faire de la RD-Congo un pays émergent doit faire l’objet d’un combat sans discontinu pour sa réalisation effective», a fait encore savoir Alfred Esaki, visiblement prêt entamer le vrai travail de terrain. «Après la transmission des recommandations à l’Interfédérale, la fédération Lukunga III attend le go head de la part de son chef, le professeur Emile Ngoy, pour faire la restitution à ses membres et là vous allez voir comment le PPRD va se requinquer pour garder le pouvoir le plus longtemps qu’il le pourra», a-t-il annoncé. En bon chrétien, Esaki a expliqué qu’à l’instar du Christ la veille des enjeux de Pâques, Boshab est allé accomplir une importante mission à Mbandaka. Il reste à eux les disciples de passer à l’exécution.
AKM
Hugo Robert MABIALA
Au PPRD, chaque cadre prend désormais le pari de mouiller la chemise pour appliquer les recommandations du mini-congrès du parti à Mbandaka dont le maître mot reste: la pérennisation du leadership de la formation politique et de son initiateur Joseph Kabila Kabange. Chacun entend y mettre du sien. Au Secrétaire général Evariste Boshab les lauriers du chef d’orchestre. A l’Interfédéral/Kinshasa le registre de l’engagement pour la remobilisation. La machine PPRD de la capitale est en marche. Elle a embrayé la première sur le code donné par Boshab les 12 et 13 avril à Mbandaka.
Le week-end, sa tête d’affiche, le gouverneur André Kimbuta a réuni les ténors kinois du parti pour une grande séance de restitution alors qu’Alfred Esaki, poulain chargé de l’idéologie et la formation des cadres à Gombe II, a accordé une interview à AfricaNews. Un engagement immédiat et utile de ces deux cadres kinois du PPRD. Devant une foule compacte qui a pris rendez-vous au siège de l’Interfédéral, sis avenue Sendwe, Kimbuta a une nouvelle fois fait preuve de son immense talent en matières de communication et de mobilisation.
«Nous devons tous appliquer les consignes du Secrétaire général du parti, Evariste Boshab. Nous devons tous, sans peur, nous approprier le projet de pérennisation du PPRD et de son initiateur et leader Joseph Kabila Kabange», a directement embrayé le gouv’ devant les masses kinoises. L’ambiance était chaleureuse. Signe d’une complicité parfaite.
Deux sorties positives pour le PPRD au cours d’un même week-end dans la capitale. Une offensive bien rôdée pour préparer l’Interfédérale de Kinshasa à la victoire aux locales et aux provinciales. Bien plus, à emboucher tambours et trompettes contre toutes les dispositions constitutionnelles susceptibles d’entraver la stabilité du pays et son développement, quand viendra le moment de se prononcer par voie référendaire. Le message du mini-congrès de Mbandaka est devenu un code que chaque cadre et militant doit intérioriser et faire savoir à chaque camarade du parti.
A Kinshasa, les instances du parti sont d’ores et déjà mobilisées pour réunir les conditions de réussite. Kimbuta est personnellement monté en première ligne. Au cours de la matinée politique de ce samedi, le président interfédéral a consacré l’essentiel de son adresse à la redynamisation des activités de cette structure en vue de remporter les prochaines élections locales. Deux temps forts ont marqué cette manif, a annoncé Toussait Mika, conseiller politique en charge de la communication de Kimbuta: la restitution des travaux du mini-congrès de Mbandaka et la présentation de la feuille de route des activités de l’Interfédéral. L’acquisition des sièges dans les fédérations de Kinshasa, le recrutement de nouveaux membres, la restructuration des cellules de base, le renforcement des comités fédéraux, la valorisation de la Ligue des femmes, l’application du programme du Secrétariat général sont autant de questions développées par André Kimbuta au cours de cette rencontre, signant ainsi le grand retour de cet homme qui ne cesse de monter en puissance sur la scène politique.
Kimbuta est resté égal à lui-même. De passage au siège de l’Interfédéral, d’aucuns ont pu se rendre de la mobilisation exceptionnelle des militantes et militants du parti cher à Joseph Kabila. Une effervescence sans commune mesure avec d’autres événements a été constatée sur les lieux pris d’assaut dès 9 heures par des militants déterminés à maintenir le leadership du parti présidentiel en RD-Congo.
Peu après la sortie de Kimbuta, loin des foules, Alfred Esaki, l’idéologue du parti à Gombe II, a investi le front médiatique, dans la droite ligne des stratégies arrêtées au mini-congrès, relatives au renforcement de la communication. En attendant entre autres l’installation des télévisions et radios communautaires destinées à faire passer régulièrement des messages sur les réalisations de Kabila et ses atouts pour conduire la RD-Congo à l’émergence, Esaki a juré de se focaliser dans un premier temps sur les élites via les médias, à la faveur d’une interview accordée à AfricaNews. Dogmatique, le quadra a évoqué les missions essentielles d’un parti politique, notamment la conquête, l’exercice et la pérennisation du pouvoir, avant de parler du prochain grand déploiement.
«Maintenant que nous avons reçu les recommandations de manière formelle, nos fédérations respectives vont s’activer pour faire la restitution à la base et là, vous allez voir comment le PPRD va se requinquer pour garder le pouvoir le plus longtemps qu’il le pourra», a-t-il déclenché de son côté. C’est donc une réaction positive au réarmement moral de Mbandaka. Esaki est prêt à battre les pavés de toutes les cellules de base du parti pour relayer et faire relayer le message de la hiérarchie. Le moral est au zénith. Cette confiance et cette certitude sont davantage renforcées par la faiblesse d’une Opposition incapable de faire le contrepoids et dépourvue d’un projet de société, a assuré Esaki à AfricaNews.
«Est-il normal que des partis politiques d’une Opposition qui se veut responsable n’aient comme seul projet de société que le mandat d’un Chef de l’Etat alors que cette question est déjà réglée par la Constitution?», a-t-il tapé, pertinent. Et de se montrer formel: que l’Opposition veuille lancer pareil débat suppose qu’elle n’a aucun projet sérieux. Le PPRD, lui, en a un. Il est axé, a-t-il affirmé, sur le relèvement du niveau de vie de la population RD-congolaise, conformément à la vision de Joseph Kabila, son initiateur.
L’inaction de l’Opposition, une aubaine pour le PPRD
«Grâce à la Révolution de la modernité, le Président a apporté beaucoup dans les infrastructures. Le changement est à vue d’œil surtout dans la capitale et certaines grandes villes. Il le sera très prochainement dans l’arrière-pays. L’œuvre est perceptible. Le cadre et le niveau de vie changent aussi. Au niveau économique, les gouvernements qui se sont succédé depuis 2006 ont bien travaillé et les résultats sont palpables tant au niveau du redressement du cadre macro-économique que social. Ecoles et hôpitaux poussent. Une nouvelle société de transport a vu le jour avec un charroi de près de 300 bus», a noté Esaki.
Puis: «Les salaires et les prestations sociales connaissent une augmentation progressive. La bancarisation a permis de juguler la fraude dans la Fonction publique et créer plusieurs comptes bancaires en faveur des fonctionnaires, agents de l’Etat, soldats et policiers. Au niveau international, toutes les institutions financières sont d’accord avec la RD-Congo. Nous avons sensiblement amélioré le taux de croissance». Tout en évoquant ces performances non exhaustives, Esaki a invité l’Opposition, jugée sans inspiration, à un débat d’idées, d’arguments, aussi bien sur l’économie et le social que sur la fiscalité et la sécurité sociale.
Et pour cause: cette Opposition est accusée par lui de briller par son immobilisme. Et comment donc? Réponse d’Esaki: «Elle nous donne, nous le pouvoir, le loisir de faire l’autoévaluation de notre action. Nous en sommes fiers. C’est un motif de fierté pour le PPRD et toute la Majorité. Faute d’arguments, nos adversaires politiques nous laissent porter un jugement de valeur sur l’action de notre propre gouvernement». Déduction: l’Opposition n’existe pas.
Voici qu’Esaki s’est mis à la provoquer, à l’inciter au débat, le vrai, évoquant les réformes entreprises par son camp politique. «En fiscalité, la Loi du 13 février 2013 a réduit le taux d’imposition des sociétés de 40 à 35%, l’Opposition n’en a pas fait écho parce que ses membres donnent l’impression de ne pas lire, moins encore de suivre les textes votés au Parlement avec leur concours. Ils ne savent plus sur quel point rattrapé le Raïs», a-t-il encore foncé.
Esaki est par contre convaincu que l’Opposition joue plutôt à énerver le peuple contre Kabila, accusé à tort de vouloir violer constitution. Une stratégie de distraction qui renforce la thèse de l’immobilisme du camp adverse. Aux yeux de l’idéologue Esaki cette inaction est à la fois une occasion et une opportunité voire une aubaine pour le PPRD, contrainte de batailler ferme pour garder le pouvoir le plus longtemps possible. «Nous devons suivre le mot d’ordre du SG. Il nous a exhortés de ne pas dormir, le combat politique est un combat permanent.
La détermination de l’initiateur de faire de la RD-Congo un pays émergent doit faire l’objet d’un combat sans discontinu pour sa réalisation effective», a fait encore savoir Alfred Esaki, visiblement prêt entamer le vrai travail de terrain. «Après la transmission des recommandations à l’Interfédérale, la fédération Lukunga III attend le go head de la part de son chef, le professeur Emile Ngoy, pour faire la restitution à ses membres et là vous allez voir comment le PPRD va se requinquer pour garder le pouvoir le plus longtemps qu’il le pourra», a-t-il annoncé. En bon chrétien, Esaki a expliqué qu’à l’instar du Christ la veille des enjeux de Pâques, Boshab est allé accomplir une importante mission à Mbandaka. Il reste à eux les disciples de passer à l’exécution.
AKM
Hugo Robert MABIALA