Arrivé en Equateur dans le Nord-est de la RD-Congo le samedi 9 septembre, Moïse Katumbi était en itinérance sur le fleuve Congo le lundi dernier. Après près de 10 heures de navigation, Katumbi, venu pour redynamiser Ensemble pour la République dans cette partie du pays, a accosté au territoire de Makanza où un «autre» bain de foule s’est créée à l’improviste. Pour le chairman d’Ensemble, il est surtout question de «voir la réalité de la souffrance» des populations RD-congolaises. «On peut voir clairement que le gouvernement est absent», a déploré Katumbi, non sans évoquer le paradoxe d’une région qui devait ressembler à un «paradis sur terre» avec le fleuve Congo.
Par cette itinérance sur la mère des cours d’eau du pays, Katumbi a également affiché son attachement à son pays dont il «veut connaitre la cartographie». Au cours de cette randonnée fluviale, interrompue à plusieurs points par des populations excitées à l’idée de recevoir Katumbi sur leurs terres, le candidat d’Ensemble pour la République à la prochaine présidentielle a également remarqué «plusieurs enfants obligés de pécher et privés d’école». Partout où il s’est arrêté, Katumbi a eu un seul message: «un autre Congo est possible».
Arrivé à Makanza, Katumbi, guidé par la députée nationale Tania Mokolo, élue du coin et adulée par les siens, a eu droit à un accueil «étonnant» avec des populations riveraines qui ont refusé d’attendre l’accostage du bateau, préférant aller à sa rencontre en eaux profondes à l’aide de leurs pirogues, preuve de la communion entre l’homme et sa base. Une longue procession s’en est suivie avant le meeting. Bien après, Katumbi s’est rendu au centre de santé de Makanza où il a fait parler son cœur en déchargeant tous les malades du poids des factures.
La joie était à son comble quand le responsable du centre a annoncé la bonne nouvelle aux patients et aux parturientes. «A Makanza, on n’avait jamais vu de pareil. C’est un honneur de recevoir un homme de la carrure de Katumbi sur nos terres», a lancé un habitant de Makanza.
Après le Katanga, son fief naturel et première étape de sa tournée de redynamisation, l’Equateur est décidément tombé dans l’escarcelle de Katumbi qui semble avoir actuellement le vent en poupe, en dépit des revers subis récemment avec l’incarcération de plusieurs de ses proches collaborateurs mais aussi le lâche assassinat de Chérubin Okende, porte-parole de son parti, en juillet dernier. Cependant Katumbi ne cesse de le rappeler à chaque endroit où il s’arrête: «ceci n’est pas encore la campagne».
Natine K.