
Après les Jeux, le bilan. Succès populaire à Kinshasa, les IXèmes Jeux de la Francophonie ont couté une fortune au Trésor public. Le bilan comptable affiche un montant global d’USD 58,46 millions et 11,9 millions d’Euros. A ce jour, près de 29,7 millions d’USD sont encore à pourvoir. Apurer ces dettes, c’est l’objectif poursuivi par le Comité national des Jeux de la Francophonie qui a établi une «situation des prestataires, fournisseurs et personnel CNJF restant à payer».
Dans ce document de 4 pages reprenant les «dépenses prioritaires et autres restant à effectuer», Isidore Kwandja a prêché pour sa propre chapelle, se réservant 7 des 58 rubriques. Ainsi, sur les 29,7 millions à pourvoir, près de 3 millions sont libellés «Indemnité de sortie exigible fin août» pour un total de 191 personnes. Bémol, Kwandja n’a jamais fait pareille célérité lorsqu’il s’agissait de payer cette rubrique aux membres de deux précédents comités.
De plus, plusieurs autres rubriques du document laissent planer le doute. Pour la restauration, Vivendi sports a obtenu la bagatelle de 5,12 millions d’Euros. Un montant jugé exorbitant par plusieurs traiteurs. «Tout calcul fait et sachant qu’il y avait environ 5.000 personnes, un plat couterait aux alentours de 35 Euros, c’est absurde», a déploré un restaurateur RD-congolais alors que Kwandja avait jeté en pâture l’expertise locale, affirmant qu’aucun traiteur RD-congolais n’était en mesure de remporter ce marché.
Autre rubrique sujette à polémique, la rubrique relative à la construction des stades municipaux en provinces pour 8 millions de dollars alors que les travaux n’ont jamais débuté. Autant de flous alors que plusieurs autres créances dûment contractées ont été omises. Certaines voix dénoncent ainsi une volonté du Comité Kwandja de se partager le dernier pactole des Jeux.
Natine K.