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A l’heure de la reddition des comptes, l’IGF tire son épingle du jeu et entre dans l’histoire

A six mois des élections, l’heure est à la reddition des comptes pour le Président Tshisekedi. Au cours d’un plateau spécial organisé à l’occasion du 63ème anniversaire de l’indépendance de la RD-Congo, le Chef de l’Etat s’est livré, via le micro de sa porte-parole, à un jeu des questions-réponses, balayant divers sujets chauds de l’actualité. Abordant, les efforts entrepris par le gouvernement dans la lutte contre les antivaleurs, le Chef de l’Etat s’est réjoui des efforts et des moyens mis en place pour arriver à des bons résultats. Il est notamment revenu sur sa visite officielle en Chine ou il est parti réchauffer les relations bilatérales avec cette nation dans le but de rééquilibrer un certain notre de partenariat qui lient les deux pays.

«Je me faisais le souci de savoir ce que nous avons récolter dans le partenariat. Depuis quelques années, il y a eu une sorte de contrat signé avec les entreprises chinoises, dont le but était minerais contre infrastructures, dont l’IGF est une référence», a souligné le Président. Des propos qui confirment une nouvelle fois la détermination et l’engagement de ce service rattaché à la Présidence, très actif dans la chasse aux prédateurs.

Toutefois, le Président Tshisekedi a déploré l’inactivité de la justice. Alors qu’il s’est toujours engagé à promouvoir l’Etat de droit, le Magistrat suprême a laissé transparaitre son insatisfaction: «Dans la Bible, c’est la justice qui élève une nation, mais dans notre cas, c’est la justice qui détruit notre nation».

Déçu de ne pas être «sur le même diapason» avec les chefs de corps, Félix-Antoine Tshisekedi prend le relais de son flic financier en chef qui a récemment exprimé sur le même plateau de la télévision nationale son écœurement face à l’évolution de certains dossier initiés.

Inspecteur général chef de service de l’Inspection générale des finances -IGF-, Jules Alingete a eu aussi à se plaindre de ces couacs avec la justice en promettant cependant de ne pas se «fatiguer» dans la lutte contre le détournement.

«La lutte est un processus continuel, nous ne pouvons pas nous fatiguer. Si nous amenons quelqu’un devant la justice et de là on estime que cette personne n’a pas détourné, nous disons ok, et nous allons continuer notre travail, un autre viendra, et nous allons faire la même chose et ainsi de suite», a-t-il fait remarquer non sans regret, avant de nuancer: «ce qui est important, toute personne convoquée devant la justice à la suite du travail de l’IGF, n’est pas toujours libérée. Certains sont jusqu’à ce jour en prison».

Plusieurs dossiers chauds traités par l’IGF sont restés lettre morte au niveau de la justice. Des cartes de crédit liés au Trésor public au rapport du contrat chinois, en passant par la fraude dans le fichier de paie, la justice parait amorphe. Au demeurant, l’IGF continue de défendre la restitution de l’argent détourné. Toutefois, les relations entre l’IGF et le pouvoir judiciaire sont au beau fixe.

«Une fois qu’on tombe sur une infraction, nous prenons cela et la personne est amenée devant les magistrats. Donc, en termes de relation, nous sommes les auxiliaires de la justice, nous sommes aussi à la disposition du Parquet», a poursuivi Jules Alingete. En mai dernier, l’IGF avait déjà tiré la sonnette d’alarme auprès du président du Conseil suprême de la magistrature -CSM. Auprès de Dieudonné Kamuleta, Jules Alingete a sollicité «son implication personnelle dans tous les dossiers en rapport avec la corruption et le détournement des deniers publics».

Le mois dernier sur Twitter, Adam Bombole, devenu mandataire public, ce weekend, avait déploré la léthargie de la justice face aux nombreux dossiers découlant des contrôles et conclusions de l’IGF. Pour ce membre de l’Union sacrée de la Nation, la justice est devenue «un épouvantail qui n’effraie plus personne».

A l’approche de la fin du premier mandat du Président Tshisekedi, l’IGF parait clairement comme le meilleur élève de la vision du Chef de l’Etat. Nombre d’observateurs et partenaires s’accordent à dire que le service animé par Alingete a su tirer son épingle du jeu et est entré dans l’histoire pour avoir osé affronter les prédateurs.

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