Le ministre de l’Industrie, Julien Paluku, a procédé, mardi 14 juin dernier, à Lubumbashi, chef-lieu de la province du Haut- Katanga, à l’inauguration de deux usines et à la pose de la première pierre de construction d’une unité de production des câbles électriques en cuivre et aluminium, y compris les poteaux électriques de l’entreprise Mining Engineering Services -MES. Selon les informations disponibles, la première usine inaugurée, Congo Piping, est spécialisée dans la fabrication de la tuyauterie industrielle et domestique sur base du polyéthylène.
La seconde, quant à elle, produit de l’huile de qualité moyenne provenant du recyclage des huiles usées. Cette huile, souligne-t-on, peut servir de carburant pour des unités industrielles en remplacement de l’essence et du gasoil. Accompagné du Directeur général a.i. du Fonds de promotion de l’industrie -FPI-, Jean-Claude Kalenga, le patron de l’Industrie a aussi visité une autre usine du même groupe, déjà opérationnelle, qui recycle les batteries usées et mitrailles de cuivre. Celle-ci avait reçu un appui financier du FPI.
Dans la province du Haut-Katanga précisément à Lubumbashi, le Groupe Mining Engineering Services, lui-même membre du groupe SOMIKA, se distingue dans le secteur de l’industrie. Dans son déplacement, le ministre Julien Paluku n’était pas seul. Mais il s’était fait accompagner de plusieurs personnalités, notamment le vice-gouverneur de la province du Haut-Katanga, Kamfwa Kimimba, et, bien entendu, le Directeur général du FPI.
Il nous revient que l’usine ainsi inaugurée par le ministre de l’Industrie aura une capacité de production de 50.000 tonnes par an. Alors que les tuyaux polyéthylène de haute densité, HDPE, sont, quant à eux, parmi les principaux moyens de transport des fluides, notamment de l’eau, des produits chimiques et des gaz. L’un des avantages de l’utilisation de ces tuyaux en HDPE est qu’ils sont non corrosifs et 6 à 8 fois plus légers que les tuyaux en plastiques faits en fonte et en fer galvanisé.
Dans le même ordre d’idées, Congo Piping a aussi sollicité du FPI un accompagnement financier pour le renforcement des capacités de sa production. Ce dossier est en cours d’analyse pour éventuel financement. Le groupe MES qui tient à se distinguer dans le domaine du développement des projets industriels dans la province du Haut-Katanga, signe une autre innovation avec la création d’une nouvelle usine.
Il s’agit de Congo Cable et Transformers. Celle-ci va mettre à la disposition des utilisateurs de câbles électriques en aluminium et en cuivre, des barres de suspension en cuivre, des poteaux électriques et des transformateurs localement fabriqués. Le ministre Julien Paluku a procédé à la pose de la première pierre de cette usine dont la mise en service interviendra avant la fin de cette année.
Une autre usine déjà opérationnelle
Enfin, le groupe MES, en appui à la vision du Chef de l’Etat dans son volet gestion de l’environnement et développement industriel pour une économie autosuffisante, a déjà rendu opérationnel une autre usine qui fait le recyclage des huiles usées de l’industrie minière et de recyclage des mitrailles de cuivre pour respectivement la production de fuel oil soit, 6.000 kilolitres l’an et de barres de cuivres.
Cette branche du groupe MES qui a reçu un accompagnement financier du FPI pour son parachèvement a été visitée par la délégation venue de Kinshasa. Le ministre de l’Industrie, Julien Paluku, a saisi cette occasion pour inviter d’autres opérateurs économiques à emboiter le pas à l’entreprise MES dans le processus de transformation locale des ressources de la RD-Congo et ce, dans le cadre de la mise en œuvre du Plan directeur d’industrialisation de la RD-Congo.
«Nous avons été heureux de recevoir cette panoplie de projets dont la fabrication des PVC, des tuyaux à haute densité parce que, vous voyez que c’est dans le secteur minier ou même de l’eau, le pays ne peut pas faire des addictions d’eau potable s’il n’a pas la capacité interne de produire ses propres tuyaux. C’est donc cette entreprise qui va nous aider à le faire. C’est pourquoi nous sommes venus ici pour montrer le soutien de tout le gouvernement. Le soutien du Président de la République et l’implication des autres, et l’invitation aux opérateurs économiques à faire comme eux», a signifié Julien Paluku.
Et de poursuivre: «le plus souvent, on nous accuse ou on nous interpelle de soutenir les opérateurs économiques étrangers comme si on interdisait aux nôtres de ne pas avoir d’initiatives. Je voudrais inviter les nôtres à avoir des initiatives. Le FPI est créé pour tous les opérateurs économiques sans distinction de couleur. Qu’ils soient nationaux ou non nationaux, s’il y a un projet bancable qui est capable de nous apporter une valeur ajoutée, ce projet bénéficiera de notre accompagnement».
Puis: «Je voudrais inviter les opérateurs économiques nationaux à avoir de l’imagination car ce pays a l’avantage de compter 100 millions de consommateurs. Nous avons besoin d’une vision à long terme. Pour permettre qu’au-delà de son existence, au-delà de soi qu’on permette aux générations qui viendront de comprendre qu’à un moment de l’histoire, il y a eu des gens qui ont pensé à leur avenir».
Puis encore: «donc, il faut arrêter d’être dans l’immédiateté, parce que c’est souvent ce que font les Congolais, savoir ce que nous allons manger demain et on s’arrête là. Quand on commence à parler de 2040, on a moins d’amis parce que les gens disent:” Est-ce que je serai là?”. Presque tout le monde pense qu’il faut d’abord se retrouver en 2022 avant de penser à 2040. Je voudrais vous inviter, avec le Président, le Premier ministre et le ministère de l’Industrie, à commencer à penser à long terme. Nous ne pouvons pas construire l’avenir sur la base de l’immédiateté. Nous devons planifier pour cinq, dix, quinze, vingt ans».
Le FPI accompagne le groupe MES
Le Directeur général a.i. du FPI, Jean-Claude Kalenga a, pour sa part, rassuré l’assistance que son institution ne se lassera pas de financer des projets bancables pour le développement d’un circuit industriel intégré en RD-Congo.
«Je voudrais simplement reconnaître notre cheminement commun avec le groupe MES. Nous avons accompagné le groupe dans plusieurs financements et le comportement des industries qui constituent ce groupe a été toujours exemplaire. Voilà pourquoi nous sommes toujours ensemble. Nous avons participé activement au financement de cette industrie que nous venons d’inaugurer aujourd’hui et nous espérons encore que s’ils continuent à respecter toujours nos conditions, toute la litanie d’industries qu’ils veulent inaugurer, nous serons là pour les accompagner», a indiqué le DG du FPI.
Et de renchérir: «je crois aussi que c’est une satisfaction pour nous parce que cela rentre dans le cadre du plan directeur du gouvernement d’industrialisation. Vous savez que la politique de notre ministre, c’est celle de réindustrialiser le Congo. Et ici, nous avons un exemple typique dans le sens de ce que nous devons fournir comme efforts pour que notre pays ne soit pas toujours dépendant des importations, mais qu’il soit en mesure de satisfaire la grande industrie lourde de l’industrie minière avec des intrants et des matières qui permettent à ce que cette industrie fasse profiter à toutes les appendices de son développement et de son explosion actuelle. Voilà pourquoi je suis à l’écoute et je reste ouvert aux requêtes que le groupe va nous introduire pour pouvoir y donner satisfaction».
La création de plus de 600 emplois
Il sied de préciser que les investissements du groupe MES en RD-Congo ont contribué à la création de plus de 600 emplois avec une projection de plus de 1000 emplois dans les jours avenir. Si les autres investisseurs nationaux pouvaient emboîter les pas.
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