Une semaine après l’annonce de la libération de 24 “prisonniers politiques et d’opinion”, les autorités congolaises ont communiqué celle de cinq militants pro-démocratie en détention à Kinshasa depuis plusieurs mois, afin de décrisper le climat politique en République démocratique du Congo, rapporte l’Afp.
“J’ai écrit ce jour au procureur général de la République pour procéder aux formalités en vue de libérer quatre activistes de Lucha: Bienvenu Matumo, Victor Tesongo, Héritier Kapitene, Godefroy Mwanabwato ainsi qu’un activiste du mouvement Filimbi: Jean de Dieu Kilima”, a déclaré à la presse le ministre congolais de la Justice, Alexis Thambwe Mwamba.
Les cinq hommes “vont devoir quitter la prison de Makala dans les deux, trois jours”, a précisé le ministre. La Lucha -Lutte pour le changement- est un mouvement congolais des jeunes indignés, basé à Goma, dans la province du Nord-Kivu, décidé à demander des
comptes aux gouvernants. Le mouvement Filimbi -“coup de sifflet” en swahili-
se présente quant à lui comme un collectif de mouvements d’éducation à la citoyenneté.
Le 19 août, le gouvernement avait déjà annoncé la libération de 24
prisonniers, dont Fred Fauma -Lucha- et Yves Makwambala -Filimbi-, qui étaient
poursuivis par la justice congolaise pour complot contre le président Kabila. Les deux hommes sont encore en détention.
Contacté par l’AFP, la Lucha s’est abstenu de commenter cette nouvelle
décision, “en attendant la libération effective” de ses membres.
Ces libérations entrent “dans le cadre des mesures de décrispation
politique” alors que se tiennent les travaux préparatoires à des discussions
entre la majorité, l’opposition et la société civile, a indiqué M. Thambwe.
Mardi à Kinshasa, l’ex-Premier ministre togolais, Edem Kodjo, facilitateur
désigné de l’Union africaine pour ce dialogue, a ouvert les travaux du comité
préparatoire qui se terminent ce week-end.
Alors que l’Oppisition Républicaine de Léon Kengo a refusé de participer à ce forum, évoquant l’exclusion de l’UDPS, du G7 et du MLC, les deux premiers conditionnent leur ralliement à certaibs préalables, notamment la libération de
prisonniers politiques et d’opinion.
YA KAKESA

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