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Comment Félix alimente ses comptes

Félix Thisekedi et l’UDPS sont butés à un problème d’argent pour financer la participation du parti aux prochaines élections. Pour contourner cette difficulté, le nouveau boss de l’UDPS, qui a déjà peiné pour mobiliser les fonds nécessaires à l’organisation du congrès du parti, organise le 26 mai 2018 un souper gala à Montréal. Le droit d’accès varie entre 100 et 1.000 dollars. Une nouvelle action de Fatshi après la cérémonie de réconciliation avec les députés exclus du parti pour avoir accepté de siéger au Parlement, probables sources de financement.
 
A l’approche des joutes électorales, les stratégies se peaufinent çà et là dans l’optique de les remporter. Les contraintes financières sont les plus coriaces pour certaines écuries au sein de de l’Opposition, notamment l’Union pour la démocratie et le progrès social aile Tshisekedi -UDPS/ Tshisekedi.
Une évidence prise au sérieux par le nouveau boss de l’UDPS, Félix Tshisekedi, qui a lancé sa tournée de campagne en vue de mobiliser les fonds nécessaires pour financer les frais de dépôt de candidature et des campagnes électorales des candidats UDPS.
Montréal est la première étape de cette initiative, apprend-on. Dans la métropole, Fatshi organise un souper gala le 26 mai 2018 au restaurant de l’Hôtel Evo, sis 420 rue Sherbrooke Ouest. Selon Me Peter Kazadi, directeur de cabinet adjoint de Fatshi, la soirée est organisée par la fédération de l’UDPS Canada. «Je ne sais pas à ce stade vous dire plus sur la suite des événements», dit-il. L’événement coïncide avec la finale de la Ligue des champions et est susceptible d’attirer du beau monde autour de Fatshi.
Trois catégories de billets sont en vente. Le billet pour la première catégorie revient à USD 100. Les billets des deux autres catégories, dénommées VIP tables d’honneur, s’élèvent à USD 500 et USD 1.000.
Après avoir remué ciel et terre pour mobiliser les moyens nécessaires à l’organisation du congrès qui l’a vu remporter l’élection présidentielle au niveau du parti et désigner, par ricochet, candidat de l’UDPS, Fatshi imagine des solutions pour pouvoir alimenter ses comptes des campagnes. Les additions s’annoncent plus corsées que le budget du congrès de fin mars. La nouvelle loi électorale exige aux candidats pour le poste de Président de la République de verser la caution d’USD 100.000. Les prétendants à la députation nationale sont sensés déboursés USD 1.000 pendant que les députés provinciaux devront payer USD 625. Tous ces montants ne sont pas remboursables.
A en croire la 17ème tribune de l’ancien Premier ministre Adolphe Muzito, dont la substance de la réflexion a été la problématique de la caution électorale et le financement des partis politiques, le total des montants de la caution à tous les scrutins s’élève autour d’USD 8 millions. «A ce montant exorbitant s’ajoutent des frais de campagne -voyages, meetings, rassemblement et rencontres- qu’il faut évaluer à plus ou moins USD 5.000 par candidat», avait calculé Muzito, estimant que ce montant est énorme et n’est à la portée d’aucun parti politique RD-congolais par ses propres finances.
Le défi est donc de taille pour l’UDPS dont le président a entrepris de ramener sous le toit de la famille politique tous les enfants autrefois chassés ou écartés du parti pour diverses raisons. Hier brebis galeuses, ces enfants peuvent constituer aujourd’hui une source de financement non négligeable.

Laurent OMBA

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