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Administration publique: Ebongo et les partenaires auditent la réforme

L’administration publique RD-congolaise a besoin des ressources humaines de qualité devant assurer son bon fonctionnement et lui permettre de remplir avec efficacité et efficience son rôle dans la conduite de la politique de développement économique et social du pays. La ministre de la Fonction publique, Yollande Ebongo, a exprimé ce vœu à Kinshasa, lors du lancement de l’atelier sur la revue globale du processus de la réforme de l’administration publique qu’elle organise du 12 au 19 octobre 2020. Un atelier qui, selon la ministre, devrait permettre l’identification de meilleurs projets devant assurer la force motrice vers une administration d’excellence ouverte et de proximité de la bonne gouvernance et au développement local. Au nom du Premier ministre empêché, le vice-Premier ministre Willy Ngoopos a donné le coup d’envoi des travaux.

Sous l’impulsion du Premier ministre, chef du gouvernement, Sylvestre Ilunga Ilunkamba, Kinshasa abrite les travaux de l’atelier de la première revue globale du processus de la réforme et modernisation de l’administration publique en RD-Congo. Organisés à l’initiative de la ministre de la Fonction publique, Yollande Ebongo Bosongo, ces assises bénéficient de l’appui technique et financier de la Banque mondiale et de la France.  A en croire l’autorité de tutelle, les grandes préoccupations de cette importante activité s’articulent notamment autour de la révisitation de la cartographie des besoins et attentes contenus dans le cadre stratégique général de la réforme et modernisation de l’administration publique sur toute l’étendue du territoire national; l’intégration du numérique dans le processus de la réforme et la modernisation des outils de travail ainsi que la promotion des métiers; la relance des secteurs de coopération par projets avec les partenaires techniques financiers et de confiance.

Ces thématiques, a indiqué la ministre, expriment la détermination inébranlable du gouvernement à faire avancer l’agenda de la réforme sous le prisme du renouveau et de la confiance. Yollande Ebongo a tenu à rappeler à l’assistance que l’administration publique de la RD-Congo a besoin des ressources humaines de qualité devant assurer son bon fonctionnement et lui permettre de remplir avec efficacité et efficience son rôle dans la conduite de la politique de développement économique et social. La ministre a dit constater malheureusement que les outils utilisés par le gouvernement fragmentent le travail des opérationnels sans établir formellement une cohérence d’ensemble.

«Il est donc capital d’aller audelà de la performance pour établir la bonne gouvernance de toutes les réformes de l’administration publique», a insisté la ministre Ebongo, indiquant avoir pris l’option d’inscrire, dans les chantiers des réformes, les dimensions structurantes focalisées sur les ressources humaines de l’Etat, car ce sont les richesses véritables déterminantes du redressement de l’administration. «Mon point de départ porte sur le Fichier de référence des agents de l’administration publique -FRAP- avec les procédures de recrutement, de titularisation, de régularisation des situations administratives et de gestion des carrières, mais le système de rémunération, qui sont des leviers importants de la gestion moderne des ressources humaines», a fait savoir Yollande Ebongo.

Elle a, à cet effet, annoncé que son action est focalisée sur la résolution des contraintes ou dysfonctionnement réel entre trois organes, à savoir: le ministère de la Fonction publique qui a la charge de la gestion des actes administratifs de ressources humaines, les ministères du Budget et des Finances qui gèrent la liquidation puis l’ordonnancement des rémunérations et les services interministériels associés. A en croire la ministre Ebongo, une vision et une démarche partagées par l’ensemble des parties prenantes sont indispensables pour poursuivre le développement de ce fichier central, dans sa raison d’être et ses composantes, en ce compris, l’intégration avec les cinq principaux systèmes sectoriels connus à ce jour, principalement ceux du statut général ainsi que ceux du régime spécifique.

Pour consolider ce travail, la ministre de la Fonction publique a fait part d’un système d’information rénové qui sera nécessaire. Sa fonction sera d’élargir le système intégré de gestion des ressources humaines et de la paie. Accompagnement des partenaires Au nom de la Banque mondiale, le coordonnateur du Projet de réforme et de rajeunissement de l’administration publique -PRAPP-, Jean Paul Mabaya, a indiqué que l’objectif visé par la réforme est d’apporter des solutions au cadre stratégique adopté en 2015.

Pour ce faire, quatre axes sont prioritaires. Il s’agit entre autres de l’appui par la mise en place des services intégrés, le rajeunissement de l’administration publique et la mise à la retraite. L’ambassadeur de France en RD-Congo a, quant lui, mis un accent sur les avantages de la réforme qui permettent aux différents Etats de se moderniser. L’occasion était donnée pour chacun de réaffirmer l’engagement de la Banque mondiale et de la France d’accompagner la RDCongo pour l’effectivité de la réforme de l’administration publique.

José BABIA

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