La ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, Marie Tumba Nzeza, a invité, mercredi 16 septembre dans la soirée, Antonio Miala, chargé d’affaires de l’ambassade d’Angola en RD-Congo. En présence d’André Lite, ministre des Droits humains, le diplomate angolais s’est expliqué au sujet d’une vidéo en circulation et montrant une RD-congolaise sérieusement violentée et tuée par des hommes en armes s’exprimant en portugais.
À l’issue des échanges, André Lite a rappelé le contexte de cette convocation. A l’en croire, certains médias locaux et surtout les réseaux sociaux ont soutenu que les faits de la vidéo incriminée se seraient passés en Angola et que la victime serait RD-congolaise.
«C’est à bon droit que la ministre des Affaires étrangères a estimé qu’elle devait inviter le représentant de la République sœur d’Angola ici en RD-Congo pour avoir des éclaircissements», a fait savoir André Lite. Et de justifier sa présence: «à cette audience, la ministre des Affaires étrangères a estimé que nous devrions y prendre part parce que nous avons les prérogatives de défendre les droits fondamentaux des RD-Congolais».
Dans sa défense, a expliqué le ministre des Droits humains, le diplomate angolais a soutenu qu’après vérifications, il s’avère que les faits se soient plutôt déroulés au Mozambique, invitant même les experts RD-congolais à effectuer des contre-vérifications, non sans rappeler que les uniformes portés par les militaires dans la vidéo ne sont celles d’aucun corps militaire angolais. «Nous avons profité pour dire, c’est également l’avis de partenaires angolais, qu’à l’avenir, nous échangerons sur toutes ces questions parce que nous tenons, en Angola comme en RD-Congo, à la protection et à la promotion des droits fondamentaux de nos deux peuples respectifs», a annoncé André Lite. Puis: «Nous ferons toujours en sorte que tout se passe en tenant compte de l’humanité des personnes concernées».
Tino MABADA
