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Le député Bolengetenge, le Secrétaire général d’Ensemble pour la République réplique à l’UDPS Augustin Kabuya: «Que des élus appartenant à Ensemble pour la République dénoncent les excès tribalistes du pouvoir, qui devrait diriger la République dans l’intérêt de tous, le Secrétaire général de l’UDPS n’y a vu que l’ombre de Moïse Katumbi contre le président de sa tribu» (Vidéo)

Le Secrétaire général d’Ensemble pour la République, le député national Dieudonné Bolengetenge, a choisi une intervention filmée pour répliquer aux propos de son collège Secrétaire général de l’UDPS, Augustin Kabuya, alléguant que Moïse Katumbi combat le président Félix Tshisekedi non pas parce qu’il gère mal mais parce qu’il est «muluba».

D’abord un recadrage à titre pédagogique sur l’étendue des missions et les opinions d’un élu du peuple. «Le député national représente la nation et n’a pas de mandat impératif. C’est inscrit dans la Constitution de notre pays à l’article 101. Le député provincial est investi des mêmes prérogatives à l’échelle de la province. Les opinions des élus du peuple non investis des charges de porte-parole de leur formation politique concernent le peuple dont ils sont les représentants», a rappelé l’ancien questeur du Bureau de l’Assemblée nationale avant de cogner: «Que des élus appartenant à Ensemble pour la République dénoncent les excès tribalistes du pouvoir, qui devrait diriger la République dans l’intérêt de tous, le Secrétaire général de l’UDPS n’y a vu que l’ombre de Moïse Katumbi contre le président de sa tribu».

Puis, des affirmations réassénées sur le bilan désastreux du chef de l’Etat, caractérisé par «les déboires du programme de 100 jours, les dérives du projet Tshikejelu, l’escroquerie de la fausse taxe RAM, les fausses promesses de l’Allemagne de l’Afrique, des universités imaginaires à coup de millions, l’insécurité généralisée aux quatre coins du pays, les brimades, bastonnades et vexations policières de ces derniers jours, jetant définitivement aux oubliettes la réthorique du ‘Peuple d’abord’ et celle de l’Etat de droit».

Enfin, des révélations sur l’entourage immédiat et les collaborateurs de Moïse Katumbi ainsi que le financement, par ce dernier, des activités de l’Opposition de 2016 à 2018, notamment le «rendez-vous historique» de Genval, auquel avait pris part l’UDPS et Félix Tshisekedi, faisant écrouler comme un château des cartes les affirmations fantaisistes de Kabuya sur le président d’Ensemble pour la République.

Insistant sur la diversité des proches collaborateurs de Katumbi, issus de toutes les provinces de la République, Bolengetenge a demandé à Kabuya, qui cherche un tribaliste à s’offrir comme bouc émissaire, de passer devant un miroir et se remémorer qui sont les dirigeants de son parti, l’UDPS. Ci-dessous, la réaction du Secrétaire général d’Ensemble pour la République.

Natine K.


«Le député national représente la Nation et n’a pas de mandat impératif. C’est inscrit dans la Constitution de notre pays. Le député provincial est investi de mêmes prérogatives à l’échelle de la province. Les opinions des élus du peuple non investis des charges de porte-parole concernent le peuple dont ils sont les représentants. Que des élus appartenant à Ensemble pour la République dénoncent les excès tribalistes du Pouvoir, qui devrait diriger la République dans l’intérêt de tous, le secrétaire général de l’UDPS n’y a vu que l’ombre de Moïse Katumbi contre le président de sa tribu. Que dire? Sinon, Seigneur Dieu, il faut avoir pitié de notre pays.

Après les déboires du programme de 100 jours, les dérives du projet Tshilejelu, l’escroquerie de la fausse taxe RAM, les fausses promesses de l’Allemagne de l’Afrique, des universités imaginaires à coup de millions de dollars partis en fumée, l’insécurité généralisée aux quatre coins du pays, les brimades, bastonnades et vexations policières de ces derniers jours, jetant définitivement aux oubliettes la rhétorique du «Peuple d’abord» et celle de l’Etat de droit, le secrétaire général de l’UDPS vient de reconnaître que le bilan est désastreux et que le président gère mal le pays, tout en invitant le peuple et le monde entier à reporter le jugement sur Moïse Katumbi, au lieu de s’en prendre au chef de tribu qu’il veut protéger, du seul fait que Moïse Katumbi combat le chef du fait de son origine tribale. Il y a là la démonstration d’une nullité absolue.

Hier, notre frère Moïse Katumbi avait financé et Genval -visas, titres de voyage et de séjour. Le RASSOP, qui était la conséquence de ce grand rendez-vous historique, avait-il été tribal? Hier, Moïse avait gouverné le Katanga, y a-t-on trouvé des actes de tribalisme dans sa gestion?

Moïse compte de nombreuses et réalisations personnelles à travers le pays. Même dans l’espace Kasaien, il ne manque pas quelque part un hôpital réhabilité ou un auditoire construit. Est-ce là des réalisations d’un tribaliste?

Aujourd’hui, Moïse Katumbi est le président national d’Ensemble pour la République. Le secrétaire général de ce parti est un député originaire de la Tshopo, dans le Nord-Est, le président du Comité des sages est un honorable sénateur de l’Équateur, son directeur de cabinet est une personnalité bien connue, ressortissant du Kwilu. Son Haut représentant du Grand Kasaï, le porte-parole du parti, le Coordonnateur national de la Jeunesse, deux délégués généraux dans le Comité national de la jeunesse, tous sont du grand Kasaï. Et ce n’est pas tout. Il y a même des secrétaires nationaux aussi ici dans le gouvernement du parti comme le professeur Kalambayi ou notre frère Julien Lukemo qui sont Kasaïens. Dans le secrétariat, il y en a qui sont du Kasaï. Il y a deux délégués généraux qui sont par exemple du Kivu. Le directeur des services juridiques et d’autres sont du Grand Kasaï.

Aucun délégué général du parti, parmi les douze qui ont été nommés n’est du Haut-Katanga, la province de Katumbi. L’assistant personnel de Monsieur Katumbi, le premier et le dernier à le voir dans une journée, Monsieur Henri Kongolo Biata, est du Kasaï Oriental.

Combien de partis politiques pourraient-ils affirmer une telle diversité? Puisque M. Augustin Kabuya cherchait un tribaliste à s’offrir comme bouc émissaire, il ferait peut-être mieux de passer devant un miroir et aussi se remémorer qui sont les dirigeants de son parti. Il en trouvera certainement un de vrai. Le peuple congolais est mûr, il ne va pas se laisser distraire ou se laisser induire en erreur par ceux qui veulent donner de Moïse Katumbi une mauvaise publicité.

Et quant au président de la République, je n’aime pas beaucoup polémiquer. J’ai beaucoup de respect pour les institutions de la République. Mais puisque le président de la République s’est fait comme juge de l’Opposition dans cette déclaration, nous sommes bien obligés, avec tout le respect, de lui rappeler qu’il n’a pas prêté serment comme juge des activités de l’Opposition, mais pour faire le bien-être du peuple congolais. Et sur c’est chapitré là, il n’a rien fait de bon. Son bilan est nul. Ses propres disciples commencent à les reconnaître et à chercher quel bouc émissaire va porter les péchés».

Dieudonné Bolengetenge

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