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Sans démission de Badibanga, pas de nouveau Premier ministre dans 24h

Plus que 24 heures, après la consommation d’une journée depuis l’adresse du Président de la République devant le Parlement réuni en congrès pour connaître le nouveau Premier ministre. Si la date est connue, l’origine de ce PM demeure un mystère dont seul Kabila en détient peut-être le secret. De quelle aile du Rassemblement sera-t-il issu? La question demeure pendante tant le Rassemblement, invité par le Président de la République, à «surmonter ses querelles intestines et à harmoniser les vues sur la liste des candidats Premier Ministre», n’est pas disposé à écouter cette mélodie.
«Le Premier ministre sera impérativement nommé dans les 48 heures». La phrase semble être claire, car le Président de la République, son auteur, n’a pas précisé de quel Rassemblement proviendrait l’homme appelé à succéder à Samy Badibanga Ntita. Le doute plane. Il ne reste plus que 24 heures pour que le verdict tombe. Une sentence liée aussi et surtout à l’attitude de l’actuel chef du gouvernement, conformément à l’article 78 de la Constitution selon lequel «Le Président de la République nomme le Premier ministre au sein de la Majorité après consultation de celle-ci. Il met fin à ses fonctions sur présentation par celui-ci de la démission du gouvernement». En attendant l’issue de la rencontre Kabila-Badibanga annoncée ce jeudi matin, rien n’est encore acquis. Ce qui devrait laisser perplexe.
L’autre incertitude est liée au nom de ce virtuel nouveau Premier ministre. De quelle aile du Rassemblement serait-il issu? La question demeure pendante tant cette frange de l’Opposition, invitée par le Président de la République, à «surmonter ses querelles intestines et à harmoniser les vues sur la liste des candidats Premier Ministre», ne parait pas disposée à écouter cette mélodie. Preuves: le Rassop/Limete a qualifié les consultations des 48 heures du Président de la République de pure distraction, appelant au respect de l’Accord de la Saint Sylvestre par la nomination de Fatshi à la Primature.
L’aile Olengankoyi, par contre, s’est affichée docile à l’exigence de la Majorité présidentielle de présenter une liste des candidats PM au Chef de l’Etat. Selon la presse, notamment le site «Actualite.cd», elle a récemment déposé une liste de 5 noms sur laquelle figure étonnement Félix Tshisekedi. Fatshi acceptera-t-il d’abandonner l’aile dure du Rassemblement pour laquelle il s’est battu pour rejoindre celle qu’il a combattue? Mystère qui, sans faute, sera révélé dans les 24 prochaines heures. Raphaël Katebe Katoto, Bruno Tshibala, Valentin Mubake et Roger Lumbala complètent cette liste des candidats PM dressée par Olengankoy.
Freddy Matungulu dans la course
Tout le monde va de son pronostic. Tshibala et Mubake sont pratiquement sur toutes les lèvres. Ils seraient passés pour des favoris alors que Freddy Matungulu entre dans le jeu. Selon certaines indiscrétions du côté de Limete, le nom de ce haut fonctionnaire du FMI est, en plus de celui de Fatshi, proposé pour entrer dans la lignée de Lumumba. Déjà, son nom circule tant dans les salons huppés de la capitale que du côté des personnes lambda.
De l’avis de Steve Mbikayi, interviewé par le site Actualite.cd, il n’y aucun doute quant à la famille politique du prochain chef du gouvernement. «Je pense que ça sera facile, parce que la frange du Rassemblement qui a présenté un nom ne veut pas de la Primature. La frange qui a déposé 5 noms s’est pliée aux exigences de ce qu’on se disait à la CENCO lorsqu’on a parlé des consultations», a dit le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire.
Pas sûr quand on sait que Kabila, à la recherche d’un plus large consensus a confié aux évêques la mission de bons offices auprès du Rassemblement alors unifié. Mbikayi refuse, dans cet entretien, que le débat soit focalisé sur la personne de Félix Tshisekedi. «Personne n’est indispensable à la Nation», a expliqué le président du Parti travailliste, signataires des accords du 18 octobre et du 31 décembre. On est donc loin d’en finir avec les fameuses querelles intestines évoquées par Kabila, le seul à avoir, peut-être, une idée claire du dénouement.
Le CNSA à une personnalité consensuelle
En attendant d’arriver à vendredi 7 avril, les différentes ailes du Rassemblement, ont, au terme de l’adresse du Chef de l’Etat à la Nation via le Parlement réuni en congrès, convoqué des réunions stratégiques devant déboucher à des prises de position sur l’annonce du Raïs.
En plus de la question du Premier ministre, le Président Kabila, dans son adresse, a aussi tranché au sujet de la présidence du Conseil national de suivi de l’Accord. «Je demande aux deux Chambres du Parlement d’adopter rapidement la Loi organique y relative, en même temps que J’en appelle à l’accélération des tractations au sein de la classe politique en vue de la désignation, dans la foulée de l’entrée en fonction du nouveau Gouvernement, d’une personnalité consensuelle devant présider cette structure», a invité JKK.
Laurent OMBA

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