Les élections en 2023, tout le monde y tient, protagonistes RD-congolais et partenaires étrangers. A une année et deux mois de l’année électorale, le temps presse. Pour relever le pari, plusieurs préalables s’imposent, notamment l’épineuse question de désignation de la prochaine Commission électorale indépendante -CENI. A l’Assemblée nationale, les députés ont joué leur partition samedi 16 octobre en validant le rapport de la commission paritaire, faisant de Denis Kadima le prochain chef de la Centrale électorale.
Désormais, les yeux sont braqués vers les autres composantes pour compléter l’équipe Kadima et vers la Présidence de la République pour la validation de cette équipe. Alors que 2023 avance à grandes enjambées, les délais légaux s’imposent à tous: Majorité, Opposition et Société civile -Confessions religieuses.
Dans un bon compromis, chacune des parties est censée laisser des plumes. Dans le contexte actuel, il est impensable de voir les différentes composantes camper sur leur orgueil. L’expérience 2016 étant encore fraiche dans les mémoires, tout le monde est appelé à rejoindre le train déjà en marche. «Personne ne voudrait revivre un autre glissement», s’accorde-t-on dans tous les camps en présence, sauf que le glissement se prépare ou s’évite en amont.
Ces 12 derniers mois, le processus électoral a été totalement pris en otage par les humeurs des uns et des autres. En attendant, le peuple regarde et saura sanctionner au moment opportun. A l’heure actuelle, toute démarche allant dans le sens de retarder la désignation des animateurs de la CENI tracerait un boulevard vers ce glissement pourtant évitable.
Majorité, Opposition et Société civile -Confessions religieuses-, sont donc placées devant leurs responsabilités et devant l’histoire. Nul n’étant au-dessus de la loi, les délais constitutionnels ne sont donc opposables à tous. En principe, les élections doivent être convoqués au plus tard le 25 octobre 2023. Pour en arriver là, il faudrait élaborer un calendrier et un budget électoraux. Selon plusieurs observateurs, 24 mois c’est la durée minimale pour ces opérations.
Du côté du gouvernement, l’on s’active pour mettre à la disposition de la CENI les moyens nécessaires à son action. Des indiscrétions dans les couloirs de l’hôtel du gouvernement renseignement que le «Warrior en chef» attend impatiemment la nomination de la nouvelle équipe dirigeante de la CENI pour passer à l’étape suivante. A chacun de tirer les leçons du passé et de se projeter vers l’avenir, il en va de la survie de la démocratie RD-congolaise qui, déjà, voit ses dents de lait pousser.