
«Education au respect de la dignité humaine face aux effets pervers du cyberespace et des cyber délits de presse en République démocratique du Congo. Un paradigme didactique de promotion des droits de l’homme». Tel est le sujet de la thèse de doctorat soutenue par Carlos Mupili, samedi 15 avril 2023 à l’Université pédagogique nationale -UPN. Dans le résumé de son travail scientifique, Carlos Mupili a établi un lien étroit entre la justice pénale et les institutions de l’enseignement national du pays, les deux mécanismes de l’Etat, chargé de réguler les comportements des individus dans un contexte de la révolution numérique dominée par une nouvelle forme de la délinquance, la cybercriminalité.
A l’en croire, les médias en ligne ont tendance à dominer sur les médias traditionnels en influençant la société qui l’accepte facilement à la suite de leur immédiateté et exclusivité malgré les revers des fakenews, de l’infobésité et des cyber délits de presse par les atteintes à la dignité humaine, aux biens et à l’Etat.
Dans sa brillante intervention, «Le pédagogue de la nation» a révélé que «la légitimité de l’information destinée à la messe n’est plus exclusivement le monopole des journalistes professionnels car, les réseaux sociaux à l’instar de Facebook, Viber, Instagram, Youtube, WhatsApp offrent à tout internaute la possibilité de diffuser les messages au grand public sans le respect des règles de l’art».
Il a soutenu que «cette révolution numérique dans le secteur médiatique provoque non seulement le défi technologique et juridique mais aussi le défi pédagogique pour encadrer cette innovation avec ses particularités dont l’ubiquité et l’immatérialité surtout que la pédagogique et le droit positif RD-congolais sur la régulation de la presse en ligne et sur la répression de la cybercriminalité ne sont pas entièrement adaptés.
Le récipiendaire a souligné que «la mutualisation entre le droit pénal dans son rôle sanctionnateur et la cyber éducation dans son rôle moralisateur centré sur la dignité humaine est envisagée pour lutter efficacement contre ce fléau. D’où la didactisation des droits de l’homme à travers les contenants curriculaires, à tous les niveaux de la scolarité, contribuerait à réduire ou à mettre un terme aux atteintes des droits fondamentaux commises par la cybercriminalité». Cette soutenance a été sanctionnée par la mention grande distinction.