Alors que le ministre de l’ESURS, Bonaventure Chelo, a été limogé pour manquements graves dans l’exercice de ses fonctions, probablement les mises en place faites en violation des instructions du Premier ministre, croient savoir certaines sources, Madame le DG de l’ONEM a, elle aussi, poussé le bouchon plus loin en commettant un forfait similaire, apprend-on
Si la nouvelle venait à être confirmée, Angélique Kikudi Helian, la Directrice générale ai de l’Office national de l’Emploi -ONEM- subira à coup sûr le sort de Bonaventure Chelo, le désormais ex-ministre de l’ESURS, viré mercredi 20 novembre par ordonnance présidentielle pour «manquements graves» dans l’exercice de ses fonctions.
Alors que des sources lient la révocation de Chelo aux récentes mises en place opérées à l’ESURS en violation des instructions contenues dans la correspondance datée du 24 octobre 2013 du Premier ministre Augustin Matata Ponyo, notamment les mesures conservatoires interdisant les membres du gouvernement, les établissements publics et les entreprises publiques entre autres le recrutement, la nomination, la promotion et le mouvement du personnel à tous les niveaux, Kikudi en a fait à sa tête.
Kabila a beau sévir contre Chelo sur proposition de son Premier ministre, le mal semble être profond qu’il ne le pense. La gangrène a des ramifications jusque dans les services publics. Notamment à l’ONEM, où Angélique Kikudi a passé outre les directives du Président Kabila traduites par la lettre CAB/PM/CCPG/DB/2013/6997 du 24/10/2013, signée par Matata Ponyo. Malgré la réception de ce courrier par ses services, l’accusé de réception faisant foi, le DG de l’ONEM a tour à tour nommé un comptable, promu une dizaine d’agents de manière subjective et sélective et permuté un agent de la Direction provinciale de Kinshasa à la Direction Générale sans concertation préalable, confient des sources proches de l’Office.
Kikudi est allée loin dans sa rébellion. Sans réunion avec les autres membres du staff de l’Office, encore moins un procès-verbal du Comité de gestion sanctionnant une telle rencontre, elle a pris la décision de révoquer seule deux agents, sans même requérir l’avis de la délégation syndicale restée médusée devant cette horrible scène. Pourtant, l’article 259 du Code du Travail donne à l’employeur l’obligation de consulter la délégation syndicale sur les critères généraux en matière d’embauchage, de licenciement et de transfert des travailleurs.
Pour revenir à la révocation de ces deux agents, c’est par miracle que les choses se sont calmées le lundi 18 octobre novembre 2013 à la Direction Générale de l’ONEM quand l’un des agents concernés, surpris par une telle information, s’est présenté devant le service de Ressources humaines pour s’enquérir de sa situation, mais s’est fait brutalement renvoyé sur ordre du DG. Les témoins sont restés médusés, invoquant l’intervention divine pour éviter le chaos à l’Office.
Kikudi n’est pas à son premier forfait. Elle s’est déjà illustrée dans les révocations qui ne respectent pas la procédure. Il y a quelques mois, le DG a révoqué un agent de la Direction provinciale de Kinshasa aux motifs des absences injustifiées. En fouillant dans le dossier du concerné, aucune correspondance ne faisait état de ces absences et les autorités hiérarchiques ont toutes nié l’existence d’une correspondance adressée au DG et confirmant ces absences. Les vives protestations de la victime n’y ont rien fait en dépit du fait que le DG a pu reconnaitre sa faute. On dirait que la Loi, c’est Kikudi! Le drame, c’est que ces violations répétées des textes ne sont pas sanctionnées.
Déficits et manque de leadership
Il parait aussi que, et ce qui est plus grave, depuis l’avènement de la cotisation patronale, le DG s’est illustré dans une gestion financière opaque caractérisée, en donnant des libéralités à ses acolytes pour de bons et loyaux services rendus, en passant par des locations des véhicules tout terrain qui atteignent parfois USD 9.000 le mois alors que les sommes gaspillées devaient servir au préalable au renforcement et à la redynamisation des services que l’ONEM doit rendre pour le bien-être de toute la population, au grand dam des entreprises contributrices. Pour revenir à ces locations des véhicules, il nous est parvenu, par des sources sûres que le DG de l’ONEM a signé ce contrat de location avec une entreprise de la place qui, par simple coïncidence, a de liens étroits avec un membre du gouvernement auquel Kikudi fait allégeance.
Ce clientélisme, ajouté à l’immobilisme du DG et aux violations des textes, plombe l’action de l’ONEM, ce stratégique établissement public qui a pour mission essentielle de promouvoir l’emploi et de réaliser la meilleure organisation du marché de l’emploi. Sa création fait partie des innovations les plus importantes que le législateur a consacrées par la Loi n°015/2002 du 16 octobre 2002 portant Code du Travail.
L’ONEM doit en principe accompagner les efforts du gouvernement dans la lutte contre la pauvreté en promouvant notamment des statistiques sur la gestion du marché de l’emploi. Cela permet au gouvernement de mettre en place des stratégies à court, moyen et long terme dans ce secteur vital de la reconstruction et le développement de toute la Nation, notamment la promotion de la création des emplois dans certains secteurs. Car l’emploi fait partie des préoccupations de la vision du Chef de l’Etat.
Cependant, il est déplorable de constater que cet établissement public, depuis sa création, peine à mieux fonctionner et à remplir convenablement les missions lui assignées par le législateur. Outre tous les déficits suscités, les observateurs rangent le manque du leadership au nombre des vices qui paralysent l’ONEM.
Tino MABADA
Si la nouvelle venait à être confirmée, Angélique Kikudi Helian, la Directrice générale ai de l’Office national de l’Emploi -ONEM- subira à coup sûr le sort de Bonaventure Chelo, le désormais ex-ministre de l’ESURS, viré mercredi 20 novembre par ordonnance présidentielle pour «manquements graves» dans l’exercice de ses fonctions.
Alors que des sources lient la révocation de Chelo aux récentes mises en place opérées à l’ESURS en violation des instructions contenues dans la correspondance datée du 24 octobre 2013 du Premier ministre Augustin Matata Ponyo, notamment les mesures conservatoires interdisant les membres du gouvernement, les établissements publics et les entreprises publiques entre autres le recrutement, la nomination, la promotion et le mouvement du personnel à tous les niveaux, Kikudi en a fait à sa tête.
Kabila a beau sévir contre Chelo sur proposition de son Premier ministre, le mal semble être profond qu’il ne le pense. La gangrène a des ramifications jusque dans les services publics. Notamment à l’ONEM, où Angélique Kikudi a passé outre les directives du Président Kabila traduites par la lettre CAB/PM/CCPG/DB/2013/6997 du 24/10/2013, signée par Matata Ponyo. Malgré la réception de ce courrier par ses services, l’accusé de réception faisant foi, le DG de l’ONEM a tour à tour nommé un comptable, promu une dizaine d’agents de manière subjective et sélective et permuté un agent de la Direction provinciale de Kinshasa à la Direction Générale sans concertation préalable, confient des sources proches de l’Office.
Kikudi est allée loin dans sa rébellion. Sans réunion avec les autres membres du staff de l’Office, encore moins un procès-verbal du Comité de gestion sanctionnant une telle rencontre, elle a pris la décision de révoquer seule deux agents, sans même requérir l’avis de la délégation syndicale restée médusée devant cette horrible scène. Pourtant, l’article 259 du Code du Travail donne à l’employeur l’obligation de consulter la délégation syndicale sur les critères généraux en matière d’embauchage, de licenciement et de transfert des travailleurs.
Pour revenir à la révocation de ces deux agents, c’est par miracle que les choses se sont calmées le lundi 18 octobre novembre 2013 à la Direction Générale de l’ONEM quand l’un des agents concernés, surpris par une telle information, s’est présenté devant le service de Ressources humaines pour s’enquérir de sa situation, mais s’est fait brutalement renvoyé sur ordre du DG. Les témoins sont restés médusés, invoquant l’intervention divine pour éviter le chaos à l’Office.
Kikudi n’est pas à son premier forfait. Elle s’est déjà illustrée dans les révocations qui ne respectent pas la procédure. Il y a quelques mois, le DG a révoqué un agent de la Direction provinciale de Kinshasa aux motifs des absences injustifiées. En fouillant dans le dossier du concerné, aucune correspondance ne faisait état de ces absences et les autorités hiérarchiques ont toutes nié l’existence d’une correspondance adressée au DG et confirmant ces absences. Les vives protestations de la victime n’y ont rien fait en dépit du fait que le DG a pu reconnaitre sa faute. On dirait que la Loi, c’est Kikudi! Le drame, c’est que ces violations répétées des textes ne sont pas sanctionnées.
Déficits et manque de leadership
Il parait aussi que, et ce qui est plus grave, depuis l’avènement de la cotisation patronale, le DG s’est illustré dans une gestion financière opaque caractérisée, en donnant des libéralités à ses acolytes pour de bons et loyaux services rendus, en passant par des locations des véhicules tout terrain qui atteignent parfois USD 9.000 le mois alors que les sommes gaspillées devaient servir au préalable au renforcement et à la redynamisation des services que l’ONEM doit rendre pour le bien-être de toute la population, au grand dam des entreprises contributrices. Pour revenir à ces locations des véhicules, il nous est parvenu, par des sources sûres que le DG de l’ONEM a signé ce contrat de location avec une entreprise de la place qui, par simple coïncidence, a de liens étroits avec un membre du gouvernement auquel Kikudi fait allégeance.
Ce clientélisme, ajouté à l’immobilisme du DG et aux violations des textes, plombe l’action de l’ONEM, ce stratégique établissement public qui a pour mission essentielle de promouvoir l’emploi et de réaliser la meilleure organisation du marché de l’emploi. Sa création fait partie des innovations les plus importantes que le législateur a consacrées par la Loi n°015/2002 du 16 octobre 2002 portant Code du Travail.
L’ONEM doit en principe accompagner les efforts du gouvernement dans la lutte contre la pauvreté en promouvant notamment des statistiques sur la gestion du marché de l’emploi. Cela permet au gouvernement de mettre en place des stratégies à court, moyen et long terme dans ce secteur vital de la reconstruction et le développement de toute la Nation, notamment la promotion de la création des emplois dans certains secteurs. Car l’emploi fait partie des préoccupations de la vision du Chef de l’Etat.
Cependant, il est déplorable de constater que cet établissement public, depuis sa création, peine à mieux fonctionner et à remplir convenablement les missions lui assignées par le législateur. Outre tous les déficits suscités, les observateurs rangent le manque du leadership au nombre des vices qui paralysent l’ONEM.
Tino MABADA