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La GIZ et la BCC prêchent la culture de l’épargne aux gagnepetits

Photo JIE
Célébrée le 31 octobre de chaque année, la Journée internationale de l’épargne a eu une coloration particulière cette année en RD-Congo. A travers le Programme de développement des systèmes financiers -PSD-, l’agence allemande de coopération internationale -GIZ- et la Banque centrale du Congo -BCC- en ont lancé la quatrième édition en RD-Congo, à la Place de la Reconstruction -ex échangeur de Limete-, en présence des 2 membres du gouvernement, notamment les ministres de l’Industrie, petites et moyennes entreprises, Rémy Musungay et Maker Mwangu de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel.
En lieu et place des salons huppés, la quatrième journée internationale de l’épargne s’est déplacée vers les gagnepetits, ceux-là même à qui il faut apprendre la culture de l’épargne. Pendant trois jours, soit du 29 au 31 octobre 2014, la Place de la Reconstruction a vécu une ambiance particulière. Institutions bancaires, opérateurs du secteur des finances, ONG du secteur…auxquels il faut ajouter toute cette population venue de tous les 4 coins de la capitale et de toutes les couches sociales, ont échangé des informations très précieuses en matière de l’épargne. Le thème choisi cette année est plus qu’explicite: «Epargner en RDC pour mon avenir, oui c’est possible».
C’est une édition pas comme les autres. Plusieurs innovations sont à signaler. Entre autres, la délocalisation du site devant abriter les activités de la Gombe vers la cité, le renforcement de la sensibilisation de la masse: intensification de la campagne médiatique, -radio, télévision- et organisation d’une caravane motorisée le 28 octobre pour sensibiliser massivement les Kinois sur l’importance et la nécessité de l’épargne et les convier aux activités prévues à l’Echangeur.
Ces innovations, affirme le gouverneur de la BCC, s’étendent aux étudiants, femmes ainsi qu’aux micros, petites et moyennes entreprises. Cette année, contrairement aux années antérieures, les activités de la JIE concernent 8 provinces au lieu de 6. Il y a visiblement un souci de pouvoir inculquer la culture de l’épargne à toutes les couches de la population. Il y a toutes les bonnes raisons pour le faire. «La culture de l’épargne n’est pas encore ancrée dans la mentalité RD-congolaise…la grande majorité des RD-Congolais demeure encore ignorante des bienfaits de l’épargne, dont elle n’a du reste pas la culture et ne recourt pas systématiquement aux institutions financières pour déposer son épargne lorsque celle-ci peut être constituée», constate le gouverneur de la BCC, DéograciasMutombo.
De son coté, le président de l’Association  professionnelle des coopératives et de crédit du Congo -APROCEC-, Deo Katulanya, «l’argent déposé dans une institution financière est à l’abri du danger, il permet de réaliser les projets. L’épargne devient un levier pour mobiliser de l’argent quand on veut investir. Cet argent devient alors une épargne pour le pays et par conséquent contribue au développement de la nation».
Quand la GIZ s’en mêle…
Pour connaitre un tel succès, la quatrième Journée internationale de l’épargne a connu une forte participation de la GIZ qui,  à travers le Programme de développement des systèmes financiers, intervient sur 5 axes dont deux concernent l’appui à la Banque centrale du Congo et trois au secteur financier pris dans son ensemble. Avec la BCC, le but est de renforcer ses capacités internes et de lui doter des outils de gestion conformes aux standards et bonnes pratiques internationaux, afin que sa gestion interne et ses relations commerciales avec ses clients soient améliorées. Sur ce, le PDSF intervient dans la mise en place et le fonctionnement de la sous-direction de gestion des risques d’une part et d’autre part du comité des réserves de change.
Pour ce qui est de l’appui au secteur financier, l’objectif est de le doter des  capacités et outils qui puissent favoriser sa stabilité et son inclusion, afin que les consommateurs soient au centre de ce système pour son développement. Rien qu’à travers ces objectifs, on peut bien comprendre l’importance que revêt cette journée pour la GIZ qui représente le gouvernement allemand dans ce partenariat avec la BCC.
De manière générale, la GIZ à travers le PDSF cherchait à atteindre des objectifs ci-après: la sensibilisation et l’éducation de la population sur les bonnes pratiques concernant l’épargne, en réalisant des activités d’information par les campagnes médiatiques, la caravane motorisée et les ateliers; faire la promotion de l’épargne au sein de la société RD-congolaise par la fidélisation des clients et la bancarisation de la population ; améliorer la communication entre la population et les institutions financières; etc. avec la paie des fonctionnaires et des agents de l’Etat par la banque, il y a de quoi espérer une lendemain meilleur pour la culture de l’épargne en RD-Congo.
Henry MBUYI

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