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Auguy Kalonji: ce député qui veut sauver la MIBA

La décision de réhabiliter le Directeur général de la Minière de Bakwanga -MIBA-, Albert Mukina Kanda, révoqué par le Conseil d’administration continue de soulever les vagues. Respectueux des lois de la République et des principes d’éthique, le député national Auguy Kalonji Kalonji s’oppose à cette réhabilitation décidée par le ministre du Portefeuille, Clément Kwete. Ayant compris que cette décision entretient un flou artistique, l’élu national de la Tshangu a pris l’option de porter l’affaire au niveau de l’Assemblée nationale. Dans sa démarche, ce fils de l’espace Grand Kasaï tient mordicus à sauver la Minière de Bakwanga. La confusion entretenue par le ministre du Portefeuille, souligne le député Auguy Kalonji Kalonji, cherche à ternir l’image de la RD-Congo sur le plan international. L’élu national de la Tshangu dans la ville de Kinshasa est catégorique quant à la réhabilitation du DG de la MIBA révoqué par le Conseil d’administration. Sinon, souligne le député Auguy Kalonji, les investisseurs risquent de penser que la RD-Congo est loin de se conformer à l’OHADA avec des interférences intempestives du gouvernement dans des entreprises d’économie mixte. A la question de savoir pourquoi porter l’affaire à l’Assemblée nationale? La réponse de l’élu national est claire: «Les agissements du ministre du Portefeuille sont incorrects pour un Etat de droit. Le ministre doit des explications à la représentation nationale. Comment peut-on comprendre qu’en si peu de temps de son arrivée à la tête de ce ministère, a-t-il eu la maîtrise des dossiers de cette entreprise qui se meurt à petit feu? Les députés doivent barrer la route à ce projet qui vise la descente aux enfers de la MIBA». Auguy Kalonji Kalonji entend se liguer avec tous les élus nationaux ressortissants de l’espace Grand Kasaï à toute manœuvre visant à faire disparaître la Minière de Bakwanga. «Jamais nous laisserons passer un tel projet. Jamais», a insisté le député Auguy Kalonji Kalonji. La décision du Conseil d’administration est conforme à la loi OHADA qui donne le plein droit au conseil de relever de ses fonctions le DG, en cas d’abus de pouvoir. La Constitution de la République, explique-t-il, prévoit la nomination et la révocation des mandataires publics par des entreprises publiques et non des entreprises du Portefeuille de l’Etat. La MIBA, poursuit-il, est une entreprise d’économie mixte dont la Constitution donne la compétence au Président de la République de nommer et révoquer les mandataires publics sans faire la différence entre les actifs et les non actifs. Cela, bien entendu, pour rester conforme à la loi OHADA. Dans le cas d’espèce, il revient au Conseil d’administration de procéder à l’élection d’un directeur général et d’un directeur général adjoint. En fait, le député Auguy Kalonji Kalonji ne désarme pas. Son combat est de sauver la MIBA et permettre aux travailleurs de bénéficier de la sueur de leurs fronts.

Dorian KISIMBA

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