Air Belgium, c’est le nom de la nouvelle société aérienne 100% belge qui vient de voir le jour en Belgique. Avec comme créneau le transport passagers long courrier. Son premier vol dont la destination n’a pas été révélée, est prévu pour début avril de cette année. Son premier avion est attendu dans les prochains jours à l’Aéroport de Bruxelles national.
La naissance de ce nouveau transporteur aérien intervient au moment où la crise entre la RD-Congo et le Royaume de Belgique bat son plein. Avec en prime la réduction du nombre de rotations de Brussels Airlines sur Kinshasa et sans contrepartie pour la RD-Congo.
Dans l’opinion, la venue de ce nouvel opérateur suscite de nombreuses questions qui, pour l’instant, demeurent sans réponse. Parmi celles-ci, étant à 100% belge, quelle est la nature de son capital? Privé ou public? Si public, Air Belgium vient-elle combler le vide créé par la disparition, coup sur coup, de la Sabena et Brussels Airliness? Disparition qui fait de la Belgique après l’acquisition de SN Bruxelles par l’Allemand Lufthansa, une notable exception au sein de l’Union européenne. C’est-à-dire un pays sans compagnie aérienne nationale.
En outre, si Air Belgium dispose d’un capital majoritairement public, ne viendra-t-elle pas bousculer les données actuelles quant à la gestion des fréquences de rotation de SN Bruxelles sur Kinshasa? Si Air Belgium est une société aérienne nationale, SN Bruxelles étant contrôlé par un actionnariat allemand, Air Belgium ne va-t-elle pas récupérer les fréquences actuelles de SN Bruxelles à son seul profit? Les fréquences revenant à l’État et non à une quelconque compagnie, la Belgique va-t-elle les partager entre les deux compagnies aériennes -SN Bruxelles et Air Belgium- si par bonheur Air Belgium arrivait à desservir Kinshasa, mieux la RD-Congo? Question très essentielle quand on connaît la rentabilité de la ligne Bruxelles-Kinshasa et vice versa. Comme on le voit, la venue de ce nouvel opérateur aérien battant pavillon belge soulève beaucoup d’interrogations. Demain apportera sans doute des réponses à ces multiples questionnements. Mais en attendant, une chose est vraie, la présence de cette nouvelle compagnie aérienne risque d’apporter dans le ciel belge et RD-congolais des changements notables.
Philippe MBAYI