
Chanteur ténor dans le groupe musical de Ferre Gola, Christian Mandiangu Bahola, alias Ferari, rêve d’aller loin. Très loin même dans le secteur de la musique. Dans une interview accordée, samedi 25 septembre 2021, à «AfricaNews», l’ancien musicien de Werrason a étalé son parcours musical partant de ses débuts dans l’église Néo apostolique jusqu’à jouer aux côtés de Hervé Gola, son idole d’enfance, en passant par Wenge Musica Maison Mère de Noël Ngiama Makanda. Le chanteur Ferari est fier de travailler à côté de « Jésus de nuances » et ne pense en aucun cas créer son propre groupe. « Personnellement, je ne pense pas que pour émerger dans la musique, il faut nécessairement avoir son propre orchestre. Non. Le fait d’être un bon musicien, je veux dire un bon chanteur, est déjà quelque chose de plus important », a déclaré cet artiste Ne Kongo. Découvrez l’interview.
Comment pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs?
Merci pour cette opportunité que vous m’offrez. Je suis chanteur ténor -première voix- dans l’orchestre de Ferre Gola. Je m’appelle Christian Mandiangu Bahola. En tant qu’artiste, on m’appelle Ferari. Voilà!
Parlez-nous de votre carrière avant de vous retrouver chez Ferre Gola.
J’ai commencé à chanter à 8 ans dans l’Eglise Néo apostolique. C’est à l’âge de 21 ans que j’ai débuté la carrière musicale quand j’ai intégré l’orchestre Wenge Tonya Tonya d’Adolphe Dominguez. Pour la petite histoire, c’était un beau matin quand je me promenais dans les rues de Binza Pigeon que j’avais rencontré le secrétaire général de Wenge Tonya Tonya, papa Théo. Chemin faisant, j’interprétais «Voyage » chanté par Ferré et Lacoste. Quand il m’a entendu, il m’a apprécié et a immédiatement décidé de m’amener chez Adolphe Dominguez. En présence du guitariste qu’ils ont fait venir sur place, j’ai chanté le morceau. C’est alors qu’Adolphe me demandera de rentrer chez nous pour chercher mes effets et revenir pour rester chez lui en vue d’intégrer le groupe. Et c’est ce que j’avais fait. C’est en 2013 que j’ai quitté Wenge Tonya Tonya pour rejoindre Wenge Musica Maison Mère de Werrason. Et là, le Roi de la Forêt m’a surnommé Limousine à cause de ma voix. Dans WMMM, j’ai participé dans l’album «Flash Ingeta» dans lequel j’ai interprété la chanson «Kayele Inga». C’est en 2019 que j’ai décidé de quitter Ya Ngiama pour exercer aux côtés de Ferre Gola en tant que chanteur première voix.
En tant que musicien, quel est votre grand rêve?
C’est une bonne question. Mon rêve en tant que musicien est d’aller plus loin, de ne plus faire marche en arrière. C’est de rester artiste musicien jusqu’à ma mort parce que la musique est ma passion.
Pensez-vous créer un jour votre propre groupe musical?
Ce n’est pas ma préoccupation pour le moment. Je suis fier d’être aux côtés de Ferre Gola. J’en profite et j’aimerais rester le plus longtemps possible. Si le leadership viendra avec le temps, c’est bon, parce qu’il s’agit là d’une affaire de Dieu. Personnellement, je ne pense pas que pour émerger dans la musique, il faut nécessairement avoir son propre groupe. Etre un bon musicien, c’est déjà quelque chose de plus important.
S’il vous était demandé de changer de métier, que feriez-vous en dehors de la musique?
Hum! A part la musique, je pourrais bien faire l’architecture. Je serais un ingénieur dans le domaine de construction parce que je m’y connais un peu.
Qu’est-ce qui vous avait motivé pour faire la musique?
L’artiste musicien Ferre Gola m’a beaucoup inspiré parce que je le suivais souvent dans des émissions télévisées depuis mon jeune âge. Ses morceaux chantés dans les titres comme «Intervention rapide» du groupe Wenge Musica Maison Mère, ou Franc congolais ne faisaient que m’emballer. J’étais son fanatique depuis mon enfance parce que sa voix et sa manière de chanter m’inspiraient beaucoup.
Comment sont vos rapports avec les autres musiciens?
Très bons. Personnellement, je vis bien avec tous les autres musiciens. Parce qu’on se communique paisiblement et on se rencontre si le temps le permet. Nous ne sommes plus dans les temps des polémiques qui n’apportent rien à la musique RD-congolaise. Parce qu’en réalité, ce sont nos œuvres artistiques qui devraient parler plus à notre place. Mon souci est de faire ce qui me préoccupe en tant qu’artiste. Sinon, j’ai de bons rapports avec mes collègues musiciens.
La musique vous a procuré des souvenirs. Peut-on en connaitre quelques-uns?
C’est vrai. J’ai beaucoup de souvenirs. Mais, il me sera difficile de les citer tous. Il faut retenir simplement qu’avoir une œuvre musicale comme une chanson que j’ai interprétée dans l’album «Flash Ingeta» est une bonne chose. C’est un bon souvenir parce que c’est resté dans l’histoire de la musique RD-congolaise. Il y a des gens qui ne me connaissent pas physiquement mais se souviennent bien de ma chanson. C’est un bon souvenir.
Propos recueillis par Blandine BIUMA