Culture

Les cinéastes RD-congolais appelés à conjuguer leurs efforts

Rachel Mwanza, l'étoile montante du cinéma RD-Congolais
Rachel Mwanza, l’étoile montante du cinéma RD-Congolais
La nouvelle année qui commence est donc un moment où les réalisateurs et cinéastes RD-congolais sont appelés à réfléchir ensemble afin de relever les défis qui les attendent, afin de porter très haut le cinéma du pays. En dépit des moyens financiers demeurant un véritable handicap pour la matérialisation de leurs  projets, ces cinéastes sont appelés à faire preuve d’une certaine abnégation, grâce à un travail de synergie.
Revenant sur ses activités réalisées au cours de l’année qui vient de s’achever, le rapport-bilan publié par le réseau des Cinéma Numérique Ambulant -CNA- montre à suffisance que le cinéma RD-congolais est non seulement encore absent de la scène internationale, mais aussi reste loin des aspirations et attentes des amoureux du 7ème art. Le CNA a participé à la 23ème édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision à Ouagadougou -FESPACO- organisée du 23 février au 2 mars 2013. Une occasion pour réunir l’ensemble des CNA autour des projets communs.
La RD-Congo toujours absente! Lors de ce festival, le réseau de Cinéma numérique ambulant a organisé le projet «Fespaco classique». Il a consisté à diffuser des classiques des cinémas d’Afrique ayant connu du succès au cours des projections du CNA, avec une place de choix au documentaire féminin. Un débat était organisé à la suite des projections avec les réalisateurs des films présentés, autour des critiques de cinéma, des animatrices du CNA et le public. Ces moments d’échange pourraient être une bonne occasion pour les cinéastes de la RD-Congo.
Le FESPACO a aussi été pour le CNA l’occasion de parler de sa politique en ce qui concerne les droits des films, indique le rapport avant de poursuivre qu’une commission composée de professionnels du cinéma a d’ailleurs été mise sur pieds pour réfléchir aux moyens d’améliorer la rémunération que le CNA réserve aux ayants droit, en tenant compte de sa mission auprès des populations et de ses moyens limités.
Le CNA a aussi présenté ses nouveaux projets, notamment la création des CNA en Tunisie et à Madagascar, en partenariat avec la Fondation Orange. Si le réseau des Cinéma numérique ambulant a porté son choix sur ces deux pays hormis les représentations déjà existantes dans différents pays d’Afrique, il est clair que ces deux Etats se sont impliqués. Ce qui n’est pas le cas en RD-Congo.
Déjà, le CNA développe le projet «Toiles et projections, regards croisés de jeunes spectateurs sur le cinéma» avec l’artiste burkinabé Adjaratou Ouédraogo, dans le but de rechercher de nouvelles formes d’éducation à l’image. Ce projet transversal se déroule de novembre 2013 à juin 2014 entre l’Afrique et l’Europe. A l’occasion d’ateliers animés par Adjaratou suite à une projection dans leur école, les enfants s’expriment sur leurs ressentis, mêlant parole écrite, collages et peinture acrylique sur toile.
Leurs idées, rêves, souvenirs exprimés artistiquement seront par la suite exposés lors d’installations itinérantes dans l’ensemble des pays participants, notamment la France, le Togo, le Mali et le Burkina Faso. Durant tout le mois de mai, une équipe de réalisation a sillonné les six Cinémas numériques ambulants de l’Afrique de l’Ouest -Bénin, Burkina Faso, Mali, Niger, Sénégal et Togo- pour réaliser un film sur le CNA et la structuration de ce réseau de cinémas mobiles, grâce au  financement de l’Union Européenne. La RD-Congo encore une fois loupée!
Par ailleurs, les cinéastes, réalisateurs et critiques cinématographique RD-congolais en complicité avec les autorités du pays sont invités à réfléchir sur une bonne politique cinématographique à mettre en place pour favoriser l’émergence des jeunes opérateurs opérant dans le secteur du 7ème art et de bénéficier de l’appui de certains bailleurs.
Patrick NZAZI                        

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