Culture

Journées utopiques: les artistes imaginent une ville de Kinshasa de demain

Une manifestation pluridisciplinaire s’est déroulée, le week-end dernier, à l’Institut français de Kinshasa, Halle de la Gombe. Sur initiative du bureau de liaison du Goethe-Institut et l’Institut français, ces «journées utopiques» ont permis non seulement aux différents acteurs d’imaginer la ville du futur mais aussi aux artistes de réfléchir une ville au-delà des réalités à travers une exposition baptisée «Demain, Kinshasa» qui se poursuit encore à la galerie de la Halle de la Gombe.
Une brochette de jeunes créateurs RD-congolais qui innovent dans leurs démarches, exposent depuis le 9 juin dernier à l’Institut français de Kinshasa dans le cadre des journées utopiques clôturées le week-end passé alors que l’expo se tienne encore. Jean-Pierre Monsengo Shula, Bienvenue Nanga, Alexandre Kyungu, Pume Bilex, Rigobert Nimi, Steve Bandoma, Mega Mingiedi réinventent le monde. Certains d’entre eux présentent une ville futuriste proche d’un univers de science-fiction. D’autres encore inventent des pièces inclassables, alliant technologie et approche artistique, passé et futur. Pour sa part, Christophe Roussin, directeur délégué de l’Institut français de Kinshasa, se dit impressionné de la créativité des artistes retenus dans ce projet. A l’en croire, «Demain, Kinshasa» met ensemble les artistes qui s’intéressent à l’urbanisme moderne de manière différente.
Un assemblage qui s’invite à la mondialisation
En parcourant la galerie de l’IFK, parmi les œuvres exposées qui captivent l’attention des admirateurs des beaux-arts, il y a aussi une installation d’Alexandre Kyungu. Ce jeune s’illustre par une démarche consistant à réunir et présenter une vision globale de l’homme et du milieu dans lequel il vit. Et dans l’expo «Demain, Kinshasa», Kyungu redonne une autre vie à la porte tatouée. Cette installation présente donc trois concepts, à savoir: l’ouverture, découverte et rencontre. Vraie fonction d’une porte. Avec diverses techniques utilisées, l’artiste intègre, dans son œuvre, une sorte de cartographie. «Nous sommes appelés à vivre ensemble. C’est l’une des raisons que je m’engage, via mon travail, pour présenter cette vision», explique Alexandre Kyungu. Celui-ci met ensemble plusieurs villes pour finalement en faire une. Un acte visant, pour lui, à briser les frontières. C’est un assemblage qui s’invite à la mondialisation, poursuit-t-il. De conclure: «l’artiste est celui qui pose un acte ou des questions auxquelles celui qui se trouve en face de son œuvre tente d’y répondre à manière».
Alexandre est sur cette voie comme beaucoup d’artistes. Au-delà de l’exposition, d’autres activités étaient aussi au rendez-vous pendant les journées utopiques notamment des projections des films et des conférences avec comme sujets «L’iconographie futuriste dans l’art congolais et africain» et «Kinshasa 2050: comment imaginer la ville du futur?».
Patrick NZAZI

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