Culture

Dak’art 2016, le dernier virage s’annonce!

La Biennale de l’art contemporain africain de Dakar -Dak’art- ouvre ses portes le mardi 3 mai prochain. Les préparatifs vont bon train, renseignent des sources proches de l’organisation contactées depuis le pays de la Teranga. Et, la participation RD-congolaise sera importante cette année avec trois artistes inscrits dans la catégorie «Exposition internationale». Il s’agit entre autres de Moridja Kitenge Banza, primé par le même événement en 2010, Michèle Magema, primée en 2004 ainsi que le photographe Sammy Baloji. Un autre RD-Congolais sera également de la partie. Pume Bilex, c’est son nom. Il est retenu dans la section «Projets spéciaux».
Comme à chaque édition, la semaine professionnelle se tiendra du 3 au 10 mai 2016. Afin de permettre aux professionnels et amateurs des arts visuels d’échanger et nouer certains contacts entre eux, étant donné que Dak’art offre une visibilité aux créateurs africains. La ville de Dakar, principalement, connaitra une ambiance très particulière avec une forte attraction qui s’observe tout au long de la première semaine de biennale. Un rendez-vous festif. Sur place, on entame déjà le virage quant aux préparatifs.
Au programme de cette manifestation qui va s’étendre jusqu’au 3 juin 2016: des expositions, rencontres-échanges, colloques, animations artistiques… des hommages, des workshops. De milliers d’artistes et professionnels des arts visuels d’Afrique, Europe, Amérique, Asie et Océanie animeront également des -manifestations et des expositions OFF à travers le Sénégal. Dans partie IN, on parlera de la RD-Congo grâce aux quatre génies créateurs, à savoir: Moridja Kitenge, Sammy Baloji, Michèle Magema et Pume Bilex.
Le titre de l’exposition internationale: «Réenchantement» est étroitement lié au thème général de la biennale, qui invite les artistes, et au-delà tous les Africains, à inventer de nouvelles pistes pour réenchanter le monde et le continent. «L’Afrique, le rêve utile d’une Afrique libérée et responsable d’elle-même, le rêve d’un continent dont les fils ont chanté et dansé la liberté retrouvée au moment des indépendances, pris dans l’enchantement d’un avenir à réinventer, a connu des hauts et des bas. Certains ont été désabusés, d’autres ont perdu, dans le regard, cette flamme enthousiaste qui seule peut donner la force de changer les choses». C’est en ces termes que résume l’esprit de cette grand-messe des arts visuels contemporains. A en croire les organisateurs, le réenchantement est la réinstauration d’une nouvelle énergie, d’une nouvelle créativité, d’un nouvel élan. L’exposition internationale comprend donc 66 artistes et inclut une section «Projets spéciaux».
«La Biennale de l’art africain contemporain de Dakar au Sénégal intitulée Dak’Art est une des principales manifestations sur le continent africain à consacrer exclusivement sa sélection aux artistes vivant sur et hors du continent», avance Mahmadou Rassoul Seydi, Secrétaire général de Dak’art.
Instituée par l’État du Sénégal en 1989 avec une première édition dédiée aux Lettres en 1990, la Biennale de Dakar sera réservée à l’art contemporain lors de sa deuxième édition en 1992 avant d’être définitivement consacrée à la création africaine contemporaine à partir de 1996.
Les objectifs de Dak’Art sont d’élargir les possibilités de promotion des artistes africains faiblement représentés dans les grands événements artistiques internationaux, mais également pour l’Afrique; d’élaborer son propre discours sur l’esthétique et de participer à la conceptualisation d’instruments théoriques d’analyse et d’appréciation de propositions artistiques. Cette biennale, la plus ancienne en Afrique, se flatte le comité organisateur, tremplin des artistes du continent, est aussi pionnière dans le développement de l’art contemporain en Afrique, aux côtés de la Biennale Bénin, créé plus récemment.
Patrick NZAZI

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