« L’interaction des trois éléments d’«Evoquant l’appartenance», permet de tisser des liens entre histoire de l’esclavage, un hommage à Yemanja, figure clé de la mythologie africaine, et des concepts de citoyenneté écologique contemporaine», assène l’artiste.
Militante, activiste environnementale et des questions de l’appartenance, Dianne Regisford, artiste multi-sensorielle basée au Royaume-Uni, fait de ces éléments sa principale préoccupation. A travers ses deux tableaux accompagnés des installations audio et textes de poème, présentés au Musée Théodore Monod de Dakar, elle propose un travail artistique évoquant une appartenance. Une exploration appréhendée non seulement celle de l’identité diasporique mais également de la citoyenneté écologique.
Ces deux œuvres: « Nuits douces à Bahia» et «Vérité», tableaux à huile respectivement de 52 cm x 41 cm et de 31 cm x 25 cm, explicitent bien cela. Se confiant à Dak’art actu, Dianne se dit très préoccupée des tissus social. Elle insiste également sur le respect des us et coutumes. «Dans l’une de mes pièces ici présente à Dak’art, je rends un hommage à Mami Wata en guise de remerciement, qui est en fait un mythe, pour avoir protégé nos ancêtres dans leur traversée. Je suis une fille de l’esclavage venue de la côte ouest de l’Afrique pour se retrouver aux Antilles.
Et, il y a aussi plusieurs histoires narratives. Certains utilisent la musique, la poésie et autres en vue d’analyser leur appartenance. D’autres par contre peuvent emprunter d’autres moyens », souligne-t-elle. Et de revenir: « Mon travail artistique est une invitation à cultiver des connections plus profondes à travers le prisme culturel ». Se trouver en face des œuvres de Dianne Regisford, l’on sent la création des espaces facilitant des rencontres quotidiennes offertes comme des provocations de l’action, a reconnu un professionnel des artistes visuels.
«Evoquant l’appartenance» ouvre ainsi des chemins de mémoire afin d’illumer et mimer plusieurs aspects de l’héritage culturel de l’artiste. «Je suis très captivée par l’idée et la possibilité de tisser les acquis de notre passé en une étoffe sociopolitique», renchérit-t-elle.
Patrick NZAZI
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