Tourné dans différentes provinces de la RD-Congo, un film documentaire consacré sur la chanteuse Abeti Masikini sera projeté en avant-première le samedi 19 septembre 2015 dans la Maison des associations à Paris en France. Intitulé «Abeti Masikini, le combat d’une femme», ce long métrage de 60 minutes sera diffusé en présence de Gérard Akueson, ancien manager et mari de la chanteuse et de sa fille Yollanda Masikini. Retraçant la vie de la défunte célèbre chanteuse RD-congolaise, ce film est réalisé par Laura Kutika et Kundanlaba. Selon Gérard Akueson, pendant 60 minutes, cette œuvre cinématographique fera découvrir aux nombreux spectateurs la vie et les tubes et spectacles d’Abeti Masikini, de sa jeunesse à sa disparition. Cette femme, poursuit-il, qui voulait à tout prix réaliser son rêve de chanteuse connaitra déception, rejets et échecs.
De son côté, le collectif d’auteurs dudit film indique que cette œuvre est une adaptation de l’ouvrage «Abeti Masikini, la voix d’or du Zaïre» écrit par Bertrand Nguyen Matoko. «D’abord, parce que c’était une femme, ensuite à cause de son accent et de cette voix si particulière qu’elle avait, mais surtout de sa musique qui n’avait rien à voir avec celle des autres, Abeti Masikini fera de sa particularité une force dans le monde musical. A la fin, sa détermination, son audace et son amour du travail feront d’elle une icône internationale», explique l’un des réalisateurs.
Un documentaire sur les droits de la femme
Pour arriver à la production de ce film «Abeti Masikini, le combat d’une femme», les réalisateurs renseignent qu’ils ont recueilli les témoignages de plusieurs proches de la diva RD-congolaise, notamment Gérard Akueson, Slim Pezin, l’arrangeur de la chanson «Motema pasi», Komba Bellow, son ex-musicien lieutenant, Manu Bale, son ancienne chorégraphe et Bertrand Matoko, écrivain et attaché de presse de son groupe. Ils se sont également renseignés auprès de Carlos Kali Masi, cousin de la chanteuse. Au-delà de la vie de l’illustre, le documentaire évoque aussi les droits de la femme. «La chanteuse combinait la vie familiale et professionnelle. Elle avait su pleinement exploiter son talent en partant du principe que l’essentiel est d’être bien dans sa peau», explique Akueson. Le film revient notamment sur les grands concerts livrés par la chanteuse RD-congolaise à travers le monde entre autres, au Ciné palladium de Kinshasa en 1972, à l’Olympia de Paris en 1973, 1975 et 1986, à Carnegie Hall de New York en1974, au grand stade de Lomé en 1975, à Wimblidon en Londres en 1986, à New Morning de Paris en 1986, au Zénith de paris 1988, au Théâtre Apollo de Harlem en 1989…17 galas en Chine populaire en 1989 et 1992. Abeti Masikini s’est produite pour la dernière fois en la salle LSC à Paris.
Norha DOMBE
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