
«Le règlement des litiges des sociétés commerciales sans personnalité juridique avec leurs créanciers en droit de l’OHADA: enjeux et perspectives», c’est l’intitulé du mémoire défendu publiquement, le week-end dernier au campus de l’Université de Kinshasa -UNIKIN-, par Me Freddy Bonzeke Iliki, chef de travaux à la Faculté de Droit, département de Droit économique et social. Dans la présentation de son travail qu’il a d’ailleurs faite avec maîtrise et dextérité, le récipiendaire Freddy Bonzeke a exposé une problématique purement technique et fondamentale liée au régime juridique des sociétés non immatriculées et des garanties que l’on accorde aux créanciers qui peuvent être en difficulté, en contentieux voire en litige dans ce genre des sociétés.
Au cours de la seconde partie de cette défense publique consacrée au jeu de questions-réponses, Me Freddy Bonzeke a séduit le jury à travers ses interventions, en dépit des quelques observations faites par les éminents professeurs ayant composé le jury.
Au terme d’une délibération à huis clos comme l’exige l’instruction académique, le jury a accordé une grande distinction au récipiendaire pour avoir été à la hauteur de la tâche. Réagissant à chaud devant la presse présente pour la circonstance, le promoteur de ce travail, le Professeur ordinaire Dieudonné Luaba Nkuna s’est dit fier du récipiendaire pour sa défense avec brio.
«Comme promoteur de cette recherche de troisième cycle défendu publiquement aujourd’hui, je suis content et fier d’avoir encadré et orienté le récipiendaire pour arriver à ce résultat présenté et apprécié par tous. Il a présenté son travail de manière calme, sereine et magistrale», a fait savoir le Professeur Dieudonné Luaba.
Même sentiment de satisfaction exprimé par un autre membre du jury, le Professeur Godé Mpoyi Kadima, qui a aussi soutenu que le chef de travaux Freddy Bonzeke était à la hauteur de la tâche. «Sur le plan de fond, le travail est de très bonne qualité. Même en termes des échanges avec les membres du jury. On peut noter que le récipiendaire était à la hauteur de la tâche. Ça ne me gênerait pas de l’appeler collègue professeur dans 4 ans», a souligné le Professeur Godé Mpoyi.
À l’en croire, ce travail est une étude transversale entre le Droit, l’Economie et la Gestion. «Lorsque vous parlez de questions liées à l’entrepreneuriat, il faut toujours établir un trait d’union entre le droit et l’efficacité du management. De ce point de vue, on a besoin d’un droit appliqué et non d’un droit applicable. Lorsque vous acceptez des sociétés qui ne sont pas immatriculées, au bout du tuyau, vous alimentez l’économie souterraine. Plus il y a de l’économie informelle, moins il y aura d’assiettes», a-t-il expliqué. Par ailleurs, le Professeur Godé Mpoyi a encouragé le récipiendaire à déployer des efforts pour conduire ce sujet jusqu’à la thèse car, selon lui, cette étude va aider même l’OHADA. L’occasion faisant le larron, le Professeur Godé Mpoyi a invité les politiciens qui veulent tous devenir professeurs d’université à venir à l’école, au lieu d’aller acheter des doctorats sur la toile et dans des universités fictives, pour enfin envahir la masse salariale réservée aux professeurs.
OK