«Construction des représentations sociales des rapports homme-femme: Analyse des textes des chansons congolaises de 1948 à 2018». Tel est le sujet de la thèse de doctorat soutenue avec brio par la Révérende sœur Cathy Mitembe, vendredi 03 novembre dernier à la Faculté des communications sociales à l’Université catholique du Congo -UCC. Cathy Mitembe a, lors de l’économie de son travail, posé les bases scientifiques sur les chansons RD-congolaises de 1948 à 2018.
Dans son argumentaire, elle a expliqué que «la chanson consommée par la population RD-congolaise à longueur de la journée revêt non seulement une beauté artistique mais véhicule aussi des croyances. Ces dernières répondent à la manière de construire les représentations sociales dans les rapports homme-femme».
Selon la récipiendaire, connaître même par cœur les paroles et le contenu d’une chanson est une chose importante bien sûre mais insuffisante. «Dès lors que l’on n’a pas pris soin de connaitre aussi et surtout les valeurs que le sujet accorde aux croyances, aux opinions, les mêmes croyances, ces opinions, ces comportements, ne sont pas reçues et comprises de la même façon par deux groupes d’individus n’ayant pas exactement les mêmes systèmes de valeurs», a-t-elle dit.
Dans son intervention, Cathy Mitembe a révélé que sa thèse a contribué tant soit peu à connaitre ce processus qui conduit à la construction de représentations sociales. Elle a en plus montré la nécessité de comprendre dans les rapports entre homme-femme, l’importance des représentations sociales qui se transmettent des générations en générations.
Par ailleurs, elle a soutenu son énoncé en ces termes: «dans le thème d’union, la femme est bonne comme l’illustrent les textes des chansons ‘’Biya’’, ‘’Phrase’’, ‘’Bafana love’’ et ‘’Maze’’ que lorsqu’elle remplit correctementses fonctions de mère, épouse au côté de l’homme et est capable de protéger sa famille. Une évolution s’affiche timidement quant à la conception des fonctions sociales par la femme elle-même. Ce, avant de conclure: «elle n’est plus silencieuse comme dans Marie Louise. Elle ose réclamer un dialogue face à face et franc avec l’homme comme l’indique Napika. Toute tentative d’émancipation dans le rapport d’union est stoppée par l’homme».
Cette soutenance conclue en apothéose avec une distinction a connu la participation des professeurs Hilaire Mbiye, Dieudonné Tebangasa, Josée Ngalula, Jean-Paul Yawidi et Paul Nzinga comme membres du jury.