Comme actions phares de la Journée mondiale de l’Environnement célébrée le 20 juin dernier, Ok Plast a initié, en collaboration avec l’Hôtel de ville de Kinshasa, les travaux de curage des deux ponts de la capitale. Il s’agit du pont Sendwe et de celui situé sur la première rue et précisément au niveau de l’hôpital HJ, dans la commune de Limete. Ces travaux, du moins pour le premier pont cité, se sont clôturés le samedi 16 juin dernier avec succès et ce, à la grande satisfaction des usagers de ce boulevard du même nom.
Selon le délégué du Groupe Angel, Jérôme Sekana, qui est au four et au moulin, le débouchage des deux ponts susvisés coûte cher, pas moins de 150 mille dollars déboursés pour l’exécution de l’ensemble de ces travaux d’hercule. Comment pouvait-il en être autrement dès lors que les 10.000 tonnes d’ordures ménagères déversées au quotidien sur la ville et dont 40% sont constitués de bouteilles en plastique, sont généralement charriées vers les rivières. Les pluies aidant. Raison pour laquelle les engins commis à cette fin mettent beaucoup de
avant d’en venir à bout. Ce sont des morceaux de bois, des habits usés mêlés aux bouteilles en plastique, qui se font durs comme du béton, donnant ainsi du fil à retordre aux tracteurs. Ainsi que l’a bien dit le délégué du Groupe Angel, le projet Kin Bopeto s’inscrit dans le cadre de la philosophie du gouverneur de la ville, Gentiny Ngobila qui, dès sa prise des fonctions à la tête de la ville de Kinshasa, a pensé à la mise sur pied de l’usine Kintoko, l’unique en Afrique, pour le recyclage des ordures ménagères et notamment les bouteilles en plastique qui constituent un danger pour l’environnement, mais aussi pour la santé. C’est aujourd’hui chose faite et l’usine a même été inaugurée par le Chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi, a-t-il lâché.
Après le pont Sendwe, interviendra incessamment la clôture des travaux de débouchage du pont HJ, afin que là, l’eau puisse aussi couler. Il a ajouté que cette opération d’assainissement ne va pas se limiter uniquement à Kinshasa, mais pourra s’étendre partout à travers le pays.
Projet Bopeto, un état d’esprit
Pour sa part, la Commissaire provinciale en charge de l’Environnement, Laetitia Bena Kabamba, a salué la clôture de ces travaux de curage. Dépêchée sur le lieu par l’autorité urbaine afin de s’assurer de leur bonne exécution, elle a laissé entendre que Kin Bopeto n’est pas un vain slogan, plutôt un état d’esprit.
Tout en vantant l’usine Kintoko, l’unique en Afrique à redonner vie aux bouteilles en plastique, elle a annoncé le lancement prochain d’une campagne de salubrité publique à grande échelle, non sans sensibiliser également la population sur la gestion responsable des ordures ménagères par leur répartition en trois paniers de différentes couleurs, notamment le vert, le bleu et le blanc.
A cet effet, elle n’a pas omis d’en appeler à l’implication des autorités publiques pour la sensibilisation de la base contre l’insalubrité publique. C’est par ce moyen, a dit la Commissaire générale, que l’objectif escompté sera atteint. Pour revenir au pont curé, elle a dit attendre le retour des pluies pour bien palper du doigt l’impact du travail réalisé. Mais comment changer la mentalité des ménagères qui reprendront, dès le lendemain, à jeter encore leurs immondices dans cette rivière, faisant échec à cette belle réalisation? Pour beaucoup, c’est mieux d’installer un poste de police juste à côté, avec des arrestations assorties de fortes amendes pour toute personne coupable. Ça, en tout cas, ce n’est pas pour demain.
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