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Secteur pétrolier : Bazaïba, Budimbu et Muyaya annoncent des perspectives meilleures pour la RD-Congo

Le lancement des appels d’offres des blocs pétroliers et gaziers annonce des perspectives meilleures pour le développement de la RD-Congo. Chacun des trois ministres ayant participé à la rencontre du samedi 30 juillet dernier avec la presse a eu les mots qu’il faut pour parler à sa manière des avantages qu’offre à la RD-Congo l’exploitation locale du pétrole et du gaz une fois cela devenu effectif. Comme le veut le Chef de l’Etat, nul doute que cette transformation locale est appelée à devenir un véritable moteur du développement de la RD-Congo. Par ailleurs, ce face-à-face avec la presse a également été une occasion pour dissiper certains malentendus, concernant notamment l’incompatibilité qu’il y aurait entre l’exploitation pétrolière et la protection de l’Environnement. Les deux peuvent se faire sans présenter aucun danger pour la population, ont-ils rassuré.  

Le briefing du samedi 30 juillet avait pour thème principal: «Lancement des appels d’offres des blocs pétroliers et gaziers: enjeux et perspectives». Comme animateur principal, le ministre de la Communication et Médias et porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya Katembwe, avait fait appel à la vice-Première ministre et ministre de l’Environnement et Développement durable, Eve Bazaïba, et au ministre des Hydrocarbures, Didier Budimbu. 

En ce sens que ce qui est lié à l’exploitation du pétrole est aussi lié à la protection de l’environnement. Prenant la parole pour annoncer les couleurs de cet exercice de redevabilité, le ministre Muyaya a planté le décor de la rencontre en situant ce rendez-vous avec les professionnels des médias dans son contexte significatif. D’emblée, les trois Warriors ont levé l’équivoque quant à ce qui pourrait exister comme incompatibilité entre la transformation du pétrole et la protection de l’environnement. «Pas d’incompatibilité», ont-ils tous soutenu, avançant que cette opération d’exploitation du pétrole ne présente aucun danger lié à l’environnement.

En terme de gain par rapport à la population, Eve Bazaiba: «il n’y aura pas que l’exploitation, mais aussi la transformation locale de ces matières. C’est là que la population va se retrouver». A titre illustratif, elle s’est inspirée de l’exemple du Gabon qui n’a que 10% de forêt du Bassin du Congo, mais qui exploite bien son pétrole voici 50 ans, pour en tirer profit. Mais comment cela ne peut-il pas être le cas pour la RD-Congo qui, tout en ayant plus de 60% de ces forêts, n’en profite pas, alors que sa contribution au Budget de l’Etat n’est que de 1% contre le Gabon qui contribue à 17%? Peut-on ainsi s’interroger.

Pour la RD-Congo qui est face à l’enjeu de l’atteinte des objectifs de l’environnement d’ici 2030, c’est un problème de survie car, comme l’a souligné Didier Budimbu, le pays doit changer et le RD-Congolais doit vivre mieux. A ce propos, la vice-Première ministre a martelé qu’en 2030, il ne faut pas que le gouvernement de la RD-Congo se présente en irresponsable, mais qu’il atteigne l’objectif d’amener le pays vers le développement durable.

La RD-Congo, pays solution face au non-respect des engagements par les pays pollueurs. Cette préoccupation a également été au cœur du briefing. Eve Bazaïba a plutôt pointé du doigt les pays du G20 comme étant les principaux pollueurs de l’environnement, à 80%. «Nous attendons des pays du G20 le respect de leurs engagements». C’est-à-dire, contribuer avec 100 milliards de dollars américains l’an comme promis, dans le cadre de la lutte contre la pollution.

Ce qu’ils n’ont jamais fait voici 10 ans, a fait entendre la patronne de l’Environnement, ajoutant que ces pays doivent non seulement arrêter de polluer, mais aussi arrêter d’utiliser les procédés polluants. Car, ce n’est pas normal que ces pays qui sont largement à la base de la pollution et utilisent nos forêts, ne puissent pas respecter leurs engagements. Et de marteler en substance: «qui casse paie, qui pollue l’environnement paie aussi».

Comme pour enfoncer le clou de l’hypocrisie de la Communauté internationale, la VPM Bazaïba, relayée par le ministre Muyaya, est revenue à la charge, soulignant l’indifférence affichée par cette Communauté face à la destruction des aires protégées se trouvant dans le Parc de Virunga, non sans souligner la 5ème place qu’occupe la RD-Congo au monde de par sa biodiversité, mais qui voit malheureusement les parcs de Virunga et de Karamba devenir les sanctuaires de plusieurs groupes armés. Où sont ces ONG internationales donneuses de leçons?

Didier Budimbu a fait observer que le lancement des appels d’offres de 27 blocs pétroliers et gaziers par la RD-Congo, le jeudi 28 juillet 2022, demeure un tournant majeur dans la diversification de son économie et ce, avec des ressources pétrolières estimées à plus de 22 milliards de barils. En outre, le ministre des Hydrocarbures a approuvé la fiabilité des études estimant les ressources pétrolières à cette hauteur, et à 66 milliards pour ce qui est de normo mètres cubes de gaz.

Avant de clôturer cette conférence de presse, le porte-parole du gouvernement a répondu à la question sur les accusations de détournement dont il est l’objet à travers les réseaux sociaux. Pour Patrick Muyaya, ça fait plusieurs mois qu’il est victime de cette campagne. La question est au Parquet et les auteurs de ces actes en répondront devant la Justice. Et d’ajouter que cela relève de la mauvaise foi de la part de ceux qui se plaisent à chercher des poux sur un crâne rasé.  «En dépit de la mauvaise foi, c’est quand même un signe qui montre que nous sommes dans le bon», a-t-il conclu.

JeJe MBUYAMBA   

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