En vue de réduire sensiblement l’exploitation forestière, le ministre vert a lancé la 2ème phase du projet «Sauvons nos forêts», visant à aider la population RD-congolaise à acquérir à des prix réduits des kits de gaz domestique, qui constitue une réelle alternative au charbon du bois
Le projet de lutte contre la déforestation en RD-Congo est entré, depuis vendredi 5 mars 2021, dans sa deuxième phase. A la manœuvre du lancement de la seconde phase de ce programme, qui vise à maintenir le couvert forestier au pays à 64% jusqu’en 2030, Claude Nyamugabo Bazibuhe, ministre de l’Environnement et développement durable. «Le projet de lutte contre la déforestation à travers l’utilisation du gaz domestique vise à aider notre population à acheter les kits de gaz domestique à des prix sensiblement réduits dont le solde est subventionné par le gouvernement de la République», a fait savoir le ministre Nyamugabo, avant de révéler qu’en marge de ce projet, le gouvernement RD-congolais entrevoit d’aider la population à acquérir des kits de gaz domestique à des prix réduits grâce d’une part à ses propres subventions et de l’autre au partenariat avec la société So’Gaz.
«Il est important de préciser ici qu’à travers ce projet le gouvernement de la République ne subventionne pas la société So’Gaz mais plutôt la population congolaise qui en est le bénéficiaire final», a-t-il précisé. Pour ce faire, le gouvernement et son partenaire So’Gaz examinent «la possibilité d’organiser des promotions intermittentes de baisse des prix du gaz à la recharge afin de récupérer les bouteilles qui sont gardées dans nos maisons». Pour cette nouvelle phase du projet de lutte contre la déforestation à travers l’utilisation de gaz domestique, le gouvernement envisage «un recadrage conséquent de ses stratégies de déploiement afin d’atteindre le plus de ménages possibles».
Cette phase sera entièrement financée par la RD-Congo à hauteur d’USD 2 millions. Dans l’optique de mobiliser cette bagatelle pour la sauvegarde de nos forêts, Claude Nyamugabo Bazibuhe a «lancé un vibrant appel à tous les partenaires techniques et financiers» en vue de «soutenir et accompagner sur toute l’étendue du territoire national la réalisation de ce projet qui a un impact significatif réel dans l’amélioration de la gouvernance forestière en RD-Congo». La particularité de la seconde phase de ce projet, a noté le ministre vert, tient notamment à son extension géographique.
«Outre la ville province de Kinshasa et le Kongo central, les provinces du Kwango, Kwilu, et Maï-Ndombe seront également concernées. Ce qui portera à 5 le nombre d’entités couvertes par ce projet exécuté en partenariat avec So’Gaz filiale de la société congolaise des industries de raffinage -SOCIR- au sein de laquelle le gouvernement congolais détient 50% de parts», a souligné Nyamugabo. Et de rassurer: «ce projet poursuit l’ambition d’une couverture totale du pays dans les tous prochains mois en atteignant divers coins de la République ce qui n’exclut pas la possibilité pour le gouvernement de la République d’associer dans l’avenir d’autres sociétés privées de gaz à la mise en œuvre de ce projet dans les contrées ou notre partenaire ne serait pas opérationnel».
Gonflé à bloc, le ministre Nyamugabo a dit toute sa satisfaction au regard de la réussite de la première phase du programme, qu’il explique en ces termes: «Plus de 50.000 kits de gaz ont été distribués au sein de la population permettant ainsi d’épargner annuellement 250 hectares de forêt par le fait qu’une recharge continuelle des bonbonnes vendues et couvrant environ 2,5% des ménages concernés d’après les estimations objectives faite à ce sujet».
De sa part, Denis Lecouturier, Directeur général de SOGAZ, a mis à nu sa fierté de voir son produit contribuer aux efforts de sauvegarde des forêts RD-congolaises. «Au-delà de nos ambitions commerciales, nous sommes fiers de notre produit dans la mesure où il est une réelle alternative au charbon du bois, non seulement nous offrons aux ménages un mode de cuisson des aliments moins cher, plus rapide, nous contribuons ainsi à la diminution de l’exploitation de nos forêts et spécialement notre forêt équatoriale communément appelé deuxième poumon de la planète», a-t-il déclaré, non sans saluer la réponse naturelle et positive réservée à l’appel du gouvernement via le ministère de l’EDD en vue lutter contre la déforestation. «Nous avons participé activement au programme «Sauvons nos forêts», a noté le DG Lecouturier avec un brin de sourire.
LOI
