Le Chef de l’État congolais, Félix-Antoine Tshisekedi aurait accepté de remettre les deux capturés rwandais de la RDF dans le Rutshuru au Rwanda. Ce, après avoir échangé avec le président angolais Joao Lourenço, médiateur délégué par l’Union africaine dans cette crise entre la RDC et le Rwanda. C’est une décision sage que le peuple congolais devra saluer à juste titre. Parce que, d’un la preuve de l’implication du Rwanda dans la déstabilisation de la RDC aux côtés de ses marionnettes du M23 est aujourd’hui attestée. De deux, pourquoi alors garder des soldats rwandais dans nos prisons pour permettre aux instrumentalisés des droits de l’homme de veiller à ce qu’ils soient bien nourris et traités mieux que les Congolais ? Enfin, que ferons-nous d’eux dès lors que les services habilités ont recueilli toutes les informations possibles sur leur participation aux combats ?
Ce qui est intéressant et qui semble échapper à la vigilance du peuple congolais, c’est cette appartenance de l’un de deux capturés aux Nations-unies. En effet, le caporal Elysé NKUNDABAGENZI était porteur d’une armé AK 36 N°2881 et détenteur de trois cartes d’identité. La première nationale N°1199080027641157, la carte d’identité militaire N°0118391-00 et la carte des Nations-unies prouvant que ce caporal faisait partie du contingent rwandais dans les forces des Nations-unies au Soudan du Sud. Cela signifie au simple que le caporal Elysé NKUNDABAGENZI a été dans une opération de maintien de la paix. On peut lire sur cette carte : Mil UNMISS TCC 21 MARS 2020.
Au niveau des Nations-unies, aucune voix ne s’élève pour expliquer au peuple congolais qui est ce soldat disposant d’une carte vraisemblablement délivrée par l’ONU. Dans quelles conditions cette carte s’est retrouvée entre ses mains ? Peut-on conclure que les Nations-unies financent la formation des éléments de la RDF pour venir déstabiliser la RDC puisque ces miliaires sont formés et équipés grâce à la contribution de l’ONU ? Sans prendre le raccourci, l’Onu doit des explications à la RDC. Le caporal Elysé dit appartenir au 115ème bataillon commandé par le major Kapira.
Le major Kapira a-t-il, lui aussi, fait partie du contingent rwandais ayant opéré sous le mandat des Nations-unies au Sud Soudan ? Autant de questions que le commun des mortels doit se poser et qui exigent une explication au niveau des Nations-unies. Le peuple congolais est en droit de savoir ce qui est advenu du contingent rwandais qui a opéré sous son label. Car, il est fort à parier que les unités spéciales qui appuient les rebelles du M23 soient issues de celles ayant reçu une formation des Nations-unies dans les opérations de maintien de la paix.
Poser de telles questions est légitime pour une nation qui ploie sous les bombes et les attaques à la roquette depuis trois décennies et qui ne finit pas de compter ses morts au vu et au su de la communauté internationale. On se rappelle qu’en son temps, le président Museveni avait répondu à la délégation congolaise qui sollicitait l’extradition de l’islamiste et chef des ADF, the professor Jamil Mukulu qu’il était plus rassurant et sécurisant de le garder dans une prison en Ouganda de peur de le voir s’évader dans une prison congolaise où les évasions sont intempestives. Il avait raison. Il ne sert à rien de garder les deux militaires rwandais en RDC.
Avec “lescoulissesrdc.info”