Conformément aux dispositions des articles 115 de la Constitution et 82 du Règlement Intérieur du Sénat, la rentrée parlementaire a eu lieu ce mardi 15 mars à la Chambre haute du Parlement, en présence du gouvernement de la République, avec à sa tête le premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde.
Dans cette salle des Conférences Internationales pleine comme un œuf, on pouvait aussi remarquer la présence des ambassadeurs et membres du Corps diplomatique accrédités à Kinshasa, y compris différentes autres épaules galonnées du monde aussi bien politique, militaire que de la Société civile.
À cette occasion, le président du Sénat, Modeste Bahati Lukuebo a présenté un discours prenant en compte tous les aspects de la vie nationale, avec un autre regard sur les points saillants de l’actualité au plan international.
D’entrée de jeu, il a rappelé le deuil insupportable qu’ont connu les Sénateurs, avec la perte d’un des leurs en la personne du sénateur Mwawatadi Bandjila Shibondo Boni, dont il a souligné la personnalité, si attachante, avant de relever les qualités d’un homme qui savait créer avec chacun d’eux, des relations amicales de travail et de confiance, et qui avait en outre une forte ambition sénatoriale, laquelle lui paraissait à la fois irremplaçable et perfectible.
Bahati n’a pas oublié de présenter ses condoléances aux familles de ceux et de toutes celles qui meurent à l’Est, des électrocutés de Matadi Kibala et autres naufragés.
Toujours dans cette partie introductive, le Speaker de la Chambre haute du Parlement a fait observer à ses collègues le fait que les vacances parlementaires qui venaient de s’achever n’étaient pas de tout repos pour le Bureau, dans la mesure où tous ses membres ont mené, tant au niveau du pays qu’à l’extérieur, une série d’activités en vue d’assurer le bon fonctionnement de cette Chambre.
Cette session, a-t-il dit, s’ouvre sur un certain nombre de points chauds concernant l’actualité internationale. Notamment la guerre en Ukraine avec ses conséquences sur les Relations internationales et l’économie mondiale. Il n’a pas omis de faire mention de la passation, par le Chef de l’Etat congolais Félix Tshisekedi, du bâton de commandement au Président sénégalais Makcy Sall, après un fructueux mandat à la tête de l’Union Africaine. Et d’ajouter en outre qu’après l’Union Africaine est venu un autre mandat pour Félix Tshisekedi comme président de la Communauté Economique d’Afrique Centrale -CEAC-, poste pour lequel il lui souhaite un fructueux mandat.
La baisse des cas de Covid, l’exhortation de la population à poursuivre les mesures barrières, la prise des fonctions par la République Démocratique du Congo à la présidence du mécanisme régional de suivi de l’Accord-cadre d’Addis Abeba sur la paix et la sécurité, l’état de siège en cours, rien n’a été en reste.
Pour ce qui est du Budget 2022, le président du Sénat a prêché l’orthodoxie financière, exhortant le gouvernement à se pencher sur les mesures fiscales déjà définies pour une exécution efficiente de la Loi de finances, saluant au passage le travail abattu par l’inspection générale des finances -IGF.
“Je réitère mon encouragement à la lutte déjà entamée par l’IGF dans le cadre du contrôle de gestion des finances publiques, contre la mégestion et la corruption(…), cette lutte a permis l’accroissement du taux de réalisation de collecte des recettes en 2021”, a déclaré Bahati.
S’agissant du bilan à mi-parcours, il l’a jugé satisfaisant.
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