Le briefing hebdomadaire du lundi 03 avril essentiellement animé par le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya Katembwe, a eu pour thème principal les missions et les défis du gouvernement Sama 2. Cet exercice de redevabilité, le tout premier depuis la restructuration du gouvernement Sama Lukonde, a permis au porte-parole du gouvernement d’aborder avec les professionnels des médias un certain nombre de points se rapportant à l’actualité brûlante de l’heure.
Notamment la situation de l’Est de la RD-Congo où se déploient les troupes de la Communauté d’Afrique de l’Est -EAC- dans le cadre de la mise en œuvre de la feuille de route conjointe de Nairobi et de Luanda, la dépréciation du franc congolais face au dollar américain, les 9èmes Jeux de la Francophonie, les élections et bien entendu la situation malheureuse que vient de connaître à Paris le président du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication -CSAC-, Christian Bosembe.
D’emblée, le porte-parole du gouvernement est revenu sur le tout premier Conseil des ministres du gouvernement Sama 2, qui s’est tenu le vendredi 31 mars dernier sous la direction du Chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi. A ce sujet, l’initiateur du nouveau narratif a laissé entendre qu’à l’occasion de cette rencontre, des instructions claires et précises ont été données à toute l’équipe Sama 2 afin de voir comment recentrer l’action gouvernementale. Pour le ministre de la Communication, le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi a félicité les nouveaux ministres pour leur nomination, non sans remercier les partants pour leurs loyaux services rendus à la nation.
Pour ce qui est de la situation à l’Est du pays, nul doute que la multiplicité des troupes étrangères sur le sol RD-congolais ne manque pas de susciter des interrogations dans les esprits des populations de l’Est en particulier et des RD-Congolais en général, allant jusqu’à craindre la balkanisation de leur pays. A ce sujet, le porte-parole du gouvernement a été clair. Que les troupes kényanes, ougandaises, burundaises ou encore sud-soudanaises soient déployées à l’Est, cela n’est rien d’autre que la matérialisation de la détermination du Chef de l’Etat à ramener la paix dans cette partie du pays. Et de poursuivre: «tout ce qui se fait dans le Nord-Kivu ou en Ituri s’inscrit dans cet objectif-là et, partant, n’a rien à voir avec un quelconque plan de balkanisation de notre pays».
Pour l’orateur, «la balkanisation du pays, ce n’est ni avec nous, ni sous nous». Patrick Muyaya précise à cet effet que ces troupes qui ont été invitées par le gouvernement RD-congolais, viennent tout simplement en appui aux Forces armées de la RD-Congo -FARDC. Pour ce faire, elles n’ont aucun pouvoir de dicter leur loi aux Forces armées de la RD-Congo, soi-disant que ces dernières ne doivent pas faire leur travail. C’était pour répondre au M23 qui menace de répliquer en cas d’avancée des troupes loyalistes vers des espaces libérés par ce mouvement terroriste et occupés par les Forces de l’EAC. C’était également le lieu et le moment de marteler que si le M23 refuse de s’exécuter, il y sera contraint par les Forces de l’Afrique de l’Est. Par ailleurs, le mandat de l’EAC est aussi offensif.
Selon Muyaya, l’usage de la force est une option ultime au cas où le M23 refuserait à se soumettre en se retirant de zones occupées suivant le schéma établi, prévoyant notamment leur cantonnement au Mont Sabinyo pour le DDRCS. La mission est déployée avec le mandat de contenir, de défaire et d’éradiquer les forces négatives opérant à l’Est de la RD-Congo.
Au sujet du doute qui semble s’installer par rapport à la prochaine tenue des Jeux de la Francophonie, Patrick Muyaya a rassuré que la RD-Congo sera prête dans le délai. Il se fonde sur l’évolution des travaux de construction des infrastructures à l’Université de Kinshasa. Une fois de plus, le porte-parole du gouvernement a condamné avec fermeté l’agression dont le président du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication, Christian Bosembe, a été victime à Paris. A cet effet, Patrick Muyaya persiste et signe: «il faut que justice soit faite».