La parcelle de Baby Kwayo, au quartier GB, dans la commune de Ngaliema à Kinshasa, est l’objet d’une convoitise. Sieur Baby Kwayo a acquis ce bien immobilier en bonne et due forme en 1996. Aujourd’hui, tout le monde tient coûte que coûte à le spolier.
A l’entrée de l’AFDL à Kinshasa en 1997, Baby Kwayo s’est réfugié en Europe, précisément en France, fuyant les représailles du nouveau régime, étant beau-fils des Mobutu. C’est le début de son calvaire! Les nouveaux hommes forts de Kinshasa se sont accaparés de plusieurs biens extorqués appartenant aux proches du Maréchal dont Baby Kwayo.
Aujourd’hui, c’est sa parcelle du quartier GB qui est au centre des convoitises. Après des joutes judiciaires contre successivement Sieurs Botoy, Kaseya et le dernier Masangu Mulongo, ex-gouverneur de la Banque centrale du Congo -BCC-, Baby Kwayo usant de tous ses droits, par des décisions judiciaires au niveau du Tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe et de la Cour d’appel de Kinshasa Gombe, a gagné le procès. A l’issue des verdicts, il a été décidé de déguerpir Jean-Claude Masangu et tous les autres occupants illégaux. Le jugement a finalement été exécuté le lundi 29 novembre 2021.
Débouté, Masangu a décidé de magouiller avec la Justice. À en croire Maître Alain Makengo, avocat de Gaby Kwayo, “le premier président de la Cour d’Appel de Kinshasa Gombe, Ilunga Tshiamakeja, a, par une simple lettre lui adressée par l’avocat de l’ex-gouverneur de la Banque centrale du Congo, ordonné de manière illégale et cavalière à un huissier de justice de réinstaller Masangu. Comme si ce dernier était installé pour la première fois”.
Cette attitude du Premier président de la Cour d’Appel est une véritable entorse à la Justice et s’apparente à un coup d’Etat contre l’Etat de droit cher au Président Tshisekedi, estime l’avocat. Il est aussi d’avis que cette attitude “constitue un déshonneur pour la justice RD-congolaise, laquelle rend ses décisions pour le peuple RD-congolais et au nom du Président de la République, magistrat suprême”.
Selon la même source, la forfaiture a été couronnée par la réinstallation de Masangu, opérée nuitamment. Une déception pour Baby Kwayo qui voit là des efforts et sacrifices consentis ces 18 dernières années accoucher d’une souris. Il en appelle à une vraie justice pour être remis dans ses droits, «car le pays est à l’heure d’un Etat de droit».
Tino MABADA
