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RDC : Le parti politique UCO livre son analyse face à l’occupation d’une partie du territoire RD-congolais par le Rwanda derrière le M23

La situation qui prévaut actuellement à l’Est de la RD-Congo, caractérisée par l’occupation d’une partie de la province du Nord-Kivu par le Rwanda sous couvert du M23, est de plus préoccupantes. Pour sa part, le Bureau politique de l’Union congolaise -UCO- s’est réuni mardi 08 novembre dernier afin d’analyser cette situation et, partant, proposer des pistes de solution pour la sortie de crise. Pour l’UCO, au moment où des foyers de tension se multiplient à travers le monde, notamment avec Russie-Ukraine, Chine -Taiwan, péninsule coréenne, Corne de l’Afrique, etc., la RD-Congo fait face à une énième agression organisée et planifiée par les tireurs de ficelles de l’exploitation illicite de ses ressources et exécutée par le Rwanda via mouvement terroriste du M23.

Pour ce parti politique, la résurgence de ce mouvement rebelle n’est rien d’autre qu’un nouvel épisode de l’assaut permanent contre l’intégrité du territoire de ce pays, c’est-à-dire, la RD-Congo. L’UCO constate que, dans son discours à la nation le 03 novembre dernier, le Président de la République a lancé un appel à la mobilisation générale pour la défense de la mère-Patrie menacée et le soutien aux FARDC dans l’unité, au-delà de tout clivage politique, idéologique, religieux et tribal. Selon cette formation politique, cet appel du Chef de l’Etat a besoin d’être précisé en lui donnant un contenu concret autour duquel devrait s’organiser la mobilisation des Forces vives de la Nation. Et d’ajouter qu’en ce temps difficile où la patrie est en danger, la vraie Union de la Nation doit se construire sur un programme, avec un double objectif.

Premièrement, recouvrer les territoires occupés et, de deux, éloigner définitivement les menaces que font peser sur notre souveraineté nationale les velléités expansionnistes de certains Etats voisins. Il est plus qu’évident, considère-t-il, que le Rwanda et l’Ouganda considèrent le Kivu et l’Ituri comme faisant partie de leurs aires d’influence. Le déficit en infrastructures de transports le long de la frontière qui consacre la dépendance de RD-Congo des voies de communication des pays voisins renforce cet état de choses, estime l’UCO.

Poursuivant l’analyse de ce dossier, l’UCO constate que, dans ces circonstances, il ne s’agit pas de vaincre militairement le M23, comme ce fut le cas en novembre 2013, mais la RD-Congo doit faire plus pour arrêter définitivement les assauts contre sa souveraineté nationale. La crise permanente dans la partie orientale de la RD-Congo s’explique fondamentalement par la ruée vers les ressources naturelles de ce pays par des voies illégales et l’existence des zones dans lesquelles des groupes armés RD-congolais et étrangers ont établi des régimes extra legen.

Pour ce parti politique, le programme autour duquel le Chef de l’Etat doit rassembler la nation en ce moment particulier doit porter sur un certain nombre de points. Dans un premier lieu, l’organisation de l’armée, c’est-à-dire les FARDC et ce, à travers la mise en œuvre sans faille de la loi de programmation militaire. Il faudra ensuite procéder à la résolution des problèmes logistiques et des commandements qui affectent la capacité opérationnelle des FARDC et des services d’intelligence. L’UCO suggère en plus, la professionnalisation du génie militaire au point d’en faire une agence d’exécution des travaux publics à financement public.

En deuxième lieu, la reconnexion des provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l’Ituri au reste du pays à travers la réhabilitation-modernisation des principales routes nationales. Principalement, la Route nationale n°2 et la Route nationale n° 4 et la relance du transport fluvial qui passe par la modernisation du port de Kisangani et la normalisation du transport sur le fleuve Congo entre Kinshasa et Kisangani. Troisièmement, il s’agit du retour des services rendus aux commerçants importateurs des provinces frontalières aux prestataires nationaux par les banques, assurance, services de transport et de transit. Quatrièmement, le retour à une ligne diplomatique ancrée dans le bloc africain majoritaire sur les grandes questions du continent et du monde.

Résolution de la guerre actuelle

En ce qui concerne cette question, ce parti exige le renforcement des capacités défensives et offensives des FARDC. A cela s’ajoute, pour l’UCO, le refus de tout dialogue intercongolais qui ferait revenir le pays à la situation de Sun City. Il conseille également la préférence au processus de Luanda et le recours à la CIRGL et à des instruments, en particulier l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la RD-Congo et la région, pour une négociation avec le Rwanda et l’Ouganda, avec la collaboration des garants dudit accord, à savoir: l’ONU, l’Union africaine et la SADC. Une autre exigence concerne le renforcement du Mécanisme national de suivi de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba pour la mise en œuvre indépendante des engagements contenus dans la déclaration du gouvernement de la RD-Congo du 12 décembre 2013 – déclaration de Nairobi, et relatifs à la réconciliation nationale et justice, les biens pillés et spoliés.

Le retour à la réinstallation des réfugiés et des personnes déplacées internes. Puis, la résiliation de tous les accords économiques signés avec le Rwanda, l’Ouganda, le Burundi et la Tanzanie. Tout en réitérant son soutien aux FARDC, l’UCO exprime sa compassion à l’endroit des populations victimes des violences à l’Est du pays.

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