C’est ce lundi 05 septembre que le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, a donné, à Yangambi, dans la province de la Tshopo, le coup d’envoi de la Conférence scientifique internationale sur les travaux préparatoires de la 27ème Conférence des parties à la Convention cadre des Nations unies sur le climat, pré-Cop27. Ainsi que le prévoyait le programme de la rencontre, plusieurs personnalités politiques et scientifiques, dont le ministre en charge de la Recherche scientifique et Innovation technologique, José Mpanda Kabangu, ont prononcé leurs discours.
Selon le patron de la Recherche scientifique, qui est en même temps l’autorité de tutelle de l’Institut national pour l’étude et la recherche agronomique -INERA-, cadre abritant lesdits travaux, la sauvegarde des écosystèmes en RD-Congo passe par la mise sur pied des politiques scientifiques innovantes. Il a souligné que le réchauffement climatique actuel est dû au comportement de l’homme vis-à-vis de la nature. «Le réchauffement actuel n’est pas un alinéa de la longue histoire climatique de la planète terre. Il est la conséquence d’erreurs, d’excès, de l’indifférence que par ignorance ou aveuglement, l’humanité a trop longtemps manifesté à son environnement.
«Le ministère congolais de la Recherche scientifique et Innovation technologique voudrait attendre de ces assises des options pragmatiques et des politiques scientifiques innovantes en vue de renforcer la protection et la sauvegarde des écosystèmes», a-t-il indiqué.
Comme souhait émis par José Mpanda, c’est que cette Conférence scientifique internationale identifie les possibilités de limiter l’ampleur du réchauffement climatique, la gravité de ses impacts et les opportunités d’aboutir au changement attendu.
«Mon vœu le plus ardent est que cet événement, d’une part, apporte des contributions scientifiques les plus pertinentes et des recommandations phares allant dans le sens de nous faire bénéficier de nos ressources naturelles et de pouvoir les valoriser, comprendre leur fonctionnement et surtout leur contribution face au changement climatique et, d’autre part, que le plan stratégique qui sortira des recommandations de ces assises puisse se joindre aux travaux d’évaluation du groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat», a-t-il souligné.
L’occasion était toute belle pour le ministre de la Recherche scientifique afin de plaider pour une gestion durable des ressources renouvelables afin de contrer, limiter et diminuer les pressions atrophiques qu’elles subissent.
«Plusieurs études scientifiques ont démontré que les forêts tropicales sont particulièrement riches et diversifiées en espèces végétales et regorgent des espèces animales emblématiques. Elles sont parmi les plus importantes de la planète en termes de biodiversité et rendent d’énormes services aux communautés qui y vivent. C’est pourquoi la gestion durable de ces ressources naturelles renouvelables est indispensable. Dans ce domaine, la RD-Congo, notre beau pays, qui compte deux tiers de la forêt du bassin du Congo, avec une importante biodiversité et des ressources naturelles pouvant à ces assises jouer un rôle clé dans la lutte contre le changement climatique, présente bien des atouts pouvant solutionner la crise climatique comme l’avait bien souligné monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, dans son discours à la Cop26», a martelé le ministre Mpanda.
Mais pourquoi le Centre INERA de Yangambi? Selon les sources proches de ce ministère, le choix de ce lieu se justifie par le fait qu’avec sa hauteur de 55 mètres dont 15 au-dessus du couvert forestier, sa tour comble un énorme déficit de données sur l’importance des forêts humides africaines dans la capture des émissions mondiales de carbone, les changements dans les régimes pluviométriques locaux et régionaux et l’effet de la dégradation des forêts et de la déforestation sur le réchauffement climatique. En définitive, plaise à Dieu que cette Conférence internationale accouche des résolutions pertinentes, à même de faire jouer pleinement à la RD-Congo, son rôle en tant que pays solution, dans toutes les questions liées au réchauffement climatique.
