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RDC : la commission socio-culturelle de l’Assemblée nationale satisfaite de la session de mars 2020

Nonobstant la pandémie à Covid-19, l’Assemblée nationale s’est illustrée par une production riche en termes législatifs et du contrôle parlementaire au cours de la session ordinaire de mars 2020. C’est le cas de la Commission sociale et culturelle de la Chambre basse du Parlement qui se frotte les mains pour avoir abattu un  travail de qualité. «Sur le plan législatif, l’assemblée plénière nous a confiés deux lois à examiner. Il s’agit des  propositions de loi sur les personnes handicapées et sur les peuples autochtones. Dans le domaine du contrôle parlementaire, quatre membres du gouvernement ont été auditionnés au niveau de la commission sur la politique de leurs Portefeuille face aux effets de Coronavirus», a souligné le député Léon Mondole, président de la Commission socioculturelle. Bien que satisfait des performances réalisées par les élus nationaux en cette période difficile marquée par la Covid-19, l’élu de la province de la Mongala a déploré et condamné avec fermeté les tristes événements survenus vendredi 12 juin au Palais du peuple violant ainsi le siège du Parlement RD-congolais.

Deux lois examinées à fond

L’assemblée plénière a confié à la Commission socioculturelle deux textes de loi pour un examen approfondi, à savoir: la loi des personnes handicapées et celle des peuples autochtones. Selon le président de cette commission, les députés ont tout donné pour enrichir les deux propositions de loi. «Pour ce qui est du texte des personnes vivant avec handicap, nous avons fait venir la ministre déléguée en charge des Handicapés qui a apporté l’expertise du gouvernement pour l’harmonisation et l’enrichissement de cette loi qui sera un première dans notre pays», a explicité avec joie Léon Mondole.

Un contrôle parlementaire de haute gamme

«Nous avons auditionné les ministres d’Etat en charge de l’Emploi, du travail et de la prévoyance sociale, Néné Nkulu. C’était pour nous expliquer comment le gouvernement comptait protéger les emplois en cette période de la Covid-19. Parce que comme vous le savez, le Coronavirus a causé des pertes d’emplois, des congés techniques, des licenciements massifs et  la fermeture des nombreuses entreprises. Et pour cela, il a fallu que la ministre d’Etat nous fournisse des explications claires», a expliqué le président de la Commission socioculturelle. Et de poursuivre: «l’autre ministre d’Etat que nous avons auditionné est celui de l’Enseignement primaire, secondaire et technique -EPST-, Willy Bakonga. Lui devrait nous dire à quand la reprise des cours et nous fournir des dispositions qu’il prenait pour épargner les élèves de la Covid-19. Avec lui, nous avons abordé la situation des enseignants non payés et des écoles fictives». La commission a également auditionné le ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire -ESU- sur les dispositions qu’il prenait dans son secteur par rapport à cette pandémie pour  répondre à la question sur la reprise des cours. Il devrait aussi nous éclairer sur les tensions et autres revendications des étudiants et des professeurs connues dans différents sites universitaires. La qualité des enseignants et de l’enseignement, la viabilité de certains établissements académiques étaient à l’ordre du jour de notre audition», a souligné le président de la Commission socioculturelle. Selon Léon Mondole, le ministre en charge de la Santé publique a été également reçu pour éclairer la lanterne des députés pour des questions liées à la Covid-19. «La prise en charge des malades, la sensibilisation de la population, le rapport exact sur l’évolution de la maladie sont des questions qui ont préoccupé les membres de la commission au cours de l’audition du ministre de la Santé», a fait savoir le député Mondole. Les rapports et recommandations issus de diverses auditions, a-t-il indiqué, seront transmis au bureau de l’Assemblée nationale qui les soumettra à la grande plénière avant de les envoyer au gouvernement et au Chef de l’Etat pour l’intérêt supérieur de la population. Et de renchérir: «les députés ont abattu un grand travail malgré le Coronavirus. Ils méritent des félicitations et des éloges». Dans son évaluation de la session de mars, le président de la Commission socioculturelle a condamné la violation du siège du Parlement par les éléments de la Police. De ce fait, il fustigé la politisation de la justice RD-congolaise. «L’arrestation du député Jean-Jacques Mamba et les événements survenus vendredi 12 juin au Palais du peuple démontrent à suffisance que la justice de notre pays est politisée», a déploré l’élu de la province de la Mongala.

Dorian KISIMBA

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