
La Commission électorale nationale indépendante -CENI- réagit aux observations publiées la Commission de suivi, de surveillance des opérations électorales et de lutte contre la fraude électorale -CSOL- et la Coordination des opérations électorales -COEL-, deux structures qui se prévalent appartenir à la plateforme Lamuka. Dans leurs dernières sorties médiatiques, ces structures ont accusé la CENI de planifier la fraude électorale en faveur du président actuel, relevant plusieurs défaillances dans les opérations d’identification et d’enrôlement des électeurs en cours.
Dans une mise au point signée par le 2ème vice-président, Didi Manara Linga, la CENI note avec regret et déception que les sorties médiatiques de Lamuka visent à «discréditer le processus électoral en cours tel que conduit et organisé par la CENI». Elle se dit engagée résolument à organiser des élections libres, crédibles, transparentes, inclusives, apaisées et cela dans les délais constitutionnels tels que prévus dans le calendrier électoral qui, à ce jour, est scrupuleusement respecté dans sa mise en exécution.
A en croire la Centrale électorale, aux termes de l’article 14 de la loi n°06/006 du 09 mars 2006 portant organisation des élections présidentielle, législatives, provinciales, urbaines, municipales et locales telle que modifiée et complétée à ce, «un regroupement politique s’entend comme une association créée par les partis politiques légalement constitués en vue de conquérir et d’exercer le pouvoir par voie démocratique». Elle fait remarquer que sur la dernière liste lui transmise par le ministère de l’Intérieur, «Lamuka n’est nullement repris comme regroupement politique. Il va de soi que la CSOL et la COEL, qui dérivent de cette plateforme, n’ont aucune existence légale et ne peuvent donc prétendre faire l’observation du processus électoral en cours en RD-Congo sans bénéficier d’une accréditation formelle auprès de la CENI».
Puis: «La demande d’accréditation datée du 22 décembre 2022, dont mention est faite dans la déclaration de la CSOL, a été introduite à titre particulier par le parti Nouvel Elan».
Puis encore: «La CENI tient à informer que, pour les opérations de la révision du fichier électoral -RFE- en cours, toutes les demandes d’accréditation soumises en bonne et due forme ont été reçues et traitées avec toute la diligence».
En conséquence, la Centrale électorale s’interroge sur la véracité et la validité des informations que ces deux structures auraient recueillies. «Dans leurs déclarations et points de presse, la COEL et la CSOL publient les résultats de leurs observations sans fournir des détails sur leurs missions d’observation fictives, car n’ayant pas été accréditées par la CENI», fustige Didi Manara. Selon lui, la CENI interagit en permanence avec les missions d’observation officiellement accréditées qui ont un accès aux opérations électorales dans les limites prescrites par la loi.
A la dernière sortie médiatique, la CENI avait publié les résultats de plus de 35 millions d’électeurs déjà enrôlés sur plus de 49 millions attendus sur l’ensemble du territoire national réparti en trois aires opérationnelles y compris les pays-pilotes pour l’enrôlement des RD-Congolais vivant à l’étranger.