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RDC : Au CNST, le Professeur Vincent Lukanda vante les avantages de l’électronucléaire

Le Congrès national des sciences et des technologies -CNST- s’est clôturé le vendredi 13 août 2021. Au cours de ce conclave national de la science, plusieurs riches thématiques ont été abordées par la crème du monde scientifique autour du thème: «Recherche scientifique, technologique et industrielle en RD-Congo: bilan et perspectives pour soutenir le développement». Parmi eux, le Professeur Vincent Lukanda, commissaire général à l’Energie atomique.

Dans son exposé sur l’électronucléaire, il a étalé le bien-fondé de ce type d’énergie pour un pays comme la RD-Congo. «L’électronucléaire doit faire partie de notre bouquet énergétique», a-t-il lancé. Pour lui, le mix énergétique de la RD-Congo est déficitaire. Présenté comme un domaine de la mort, le nucléaire offre des avantages et des opportunités à saisir. Le nucléariste RD-congolais croit dur comme faire que le nucléaire peut contribuer au développement socio-économique de l’humanité. «La RD-Congo dispose de beaucoup d’atouts en matière du nucléaire. Ces atouts doivent être exploités pour résoudre notre déficit énergétique», a-t-il soutenu. Rappelant les faiblesses et les limites de l’hydroélectricité, Pr. Lukanda a mis un accent sur l’importance de la projection dans la gouvernance énergétique. A l’en croire, les énergies renouvelables sont une mine d’or pour la RD-Congo.

Dans un autre registre, le Professeur Lukanda a alerté sur le retard que connait le pays sur ses voisins dans le domaine scientifique, particulièrement en ce qui concerne la «géopolitique nucléaire» et l’électronucléaire. «Si l’on n’y prend pas garde, la RD-Congo pourrait devenir demandeur de l’énergie à ses voisins. Avec ses mines et l’industrialisation, la demande va s’accroitre. Déjà, la Zambie pallie notre déficit dans certaines mines du Katanga», a-t-il prévenu. Ainsi, il en a appelé à une décision politique afin de lancer le pays dans le bain de l’énergie nucléaire car, a-t-il martelé, ce ne sont pas les atouts qui manquent.

Cependant, le n°1 du Commissariat général à l’Energie atomique -CGEA- a émis le vœu de voir le réacteur nucléaire de Kinshasa être modernisé en vue de répondre aux attentes. «Le réacteur peut encore fonctionner pendant au moins 20 ans. Il suffit juste de moderniser le pupitre de commande analogique en le rendant numérique», a-t-il expliqué, rappelant la promesse obtenue du gouvernement via le Conseil des ministres d’accéder à cette sollicitation. «Le Président de la République est d’avis et souhaite que le grand Congo, jadis pionnier du nucléaire, puisse récupérer son leader d’antan. Il nous a promis son soutien total», a-t-il conclu.

Pour rappel, le CNST s’est tenu, du 11 au 13 août, sous le haut patronage du ministre de la Recherche scientifique et innovation technologique, José Mpanda Kadima. Il a été organisé par l’Académie congolaise des Sciences -ACCOS- et l’Association congolaise pour l’avancement de la Science, de la technologie et de l’industrie -ACASTI.

Dandjes LUYILA

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