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RD-Congo et Burundi d’accord pour l’éradication des forces négatives

Dans le cadre de la 2ème Session de la Consultation ministérielle bilatérale sur la paix et la sécurité entre la RD-Congo et le Burundi, une délégation de la RD-Congo conduite par Marie Tumba Nzeza, ministre d’Etat en charge des Affaires étrangères a séjourné à Bujumbura du 4 au 5 octobre 2020. Cette session a favorisé des échanges sur la gestion des questions de sécurité à la frontière commune entre ces deux pays; la promotion des échanges commerciaux entre les deux Etats et la gestion de la pandémie de la Covid-19, ainsi que d’autres questions d’intérêts communs. Une concrétisation de la volonté des Chefs d’Etat, Evariste Ndayishimiye du Burundi et Félix-Antoine Tshisekedi de la RD-Congo.

Mis en place un plan opérationnel conjoint

Après avoir identifié les défis auxquels leurs pays sont confrontés, les deux délégations ont, au cours de la rencontre, formulé les recommandations de mettre en place un plan opérationnel conjoint de neutralisation des forces négatives et autres groupes armés déstabilisant les deux pays, notamment en organisant des patrouilles coordonnées de part et d’autre de la frontière commune; encourager l’échange d’informations et de renseignements entre les forces de défense et les services de sécurité en particulier sur la sécurité transfrontalières; impliquer les forces de la marine de ces deux pays dans le contrôle du Lac Tanganyika par des patrouilles coordonnées, pour empêcher toute activité des forces négatives et des groupes armés opérant le long du Lac Tanganyika; etc.

Se pencher sur les dossiers prioritaires

Au nom de son gouvernement, l’ambassadeur Albert Shingiro, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération au développement, a rappelé à ses hôtes qu’au lendemain de l’indépendance du Burundi, l’ambassade de la RD-Congo fut pendant longtemps la seule ambassade africaine installée à Bujumbura. Depuis lors, les deux pays entretiennent d’excellentes relations d’amitié et de coopération.

Plaidant pour la reprise des travaux de la Grande commission mixte de coopération, le ministre burundais a estimé que ce serait l’occasion de se pencher sur les dossiers prioritaires identifiés par les deux parties en octobre 2017 et en mars 2020. Parmi eux, il y a notamment celui de la gestion des questions de sécurité à la frontière commune entre le Burundi et la RD-Congo en passant par la neutralisation et l’éradication des forces négatives qui pullulent dans la partie Est de la RD-Congo.

Consolider la paix et la sécurité

Abondant dans le même sens que son homologue, Marie Tumba Nzeza a préconisé la mutualisation des efforts de ces deux pays et la coordination des actions en vue de neutraliser ces forces négatives et de consolider la paix et la sécurité le long de la frontière commune ainsi que dans la région. «Je tiens à vous rassurer que la RD-Congo qui est victime de l’activisme des groupes armés tant nationaux qu’étrangers dans sa partie orientale, ne saurait servir de base arrière ni de sanctuaire à ces forces négatives, notamment celles d’origine burundaise…», a promis la cheffe de la diplomatie burundaise.

La réactivation et le renforcement des mécanismes

Pour atteindre ce but, Marie Tumba Nzeza propose la réactivation et le renforcement des mécanismes et les engagements existants, à la fois au niveau bilatéral qu’à celui multilatéral pour une meilleure coopération au bénéfice de la participation et du développement de nos pays respectifs et de la région. «C’est la raison et l’objectif du mini-sommet initié par le Président de la République RD-congolais Félix-Antoine Tshisekedi.

Cette rencontre est donc une opportunité offerte aux Chefs de l’Etat de l’Ouganda, du Rwanda, de l’Angola, de la RD-Congo et du Burundi pour évaluer sans complaisance la situation générale en lien avec la stabilité de la Région des Grands Lacs; d’examiner la situation sécuritaire à l’Est de la RD-Congo et de renforcer la coopération pour l’éradication des forces négatives opérant dans l’Est de notre pays; d’explorer les opportunités et de déterminer les modalités d’approfondissement des échanges transfrontaliers et de l’intégration régionale», a-t-elle lancé.

Et de conclure: «je ne doute pas que ces préoccupations soient aussi celles de la République sœur du Burundi, à qui je renouvelle l’invitation de nous rejoindre dans ce forum».

Christian BUTSILA

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