Dans un entretien téléphonique exclusif accordé au journal Africanews, l’Ambassadeur Dany Banza, Conseiller du Chef de l’Etat à l’intégration régionale, a abordé les questions politiques de l’heure, notamment celle liée au processus électoral avec les opérations d’enrôlement en cours dans la deuxième aire opérationnelle, la cohésion et l’unité des leaders katangais aux côtés du Président Félix-Antoine Tshisekedi et les élections générales qui pointent à l’horizon. Il s’est également prononcé sur les accusations dont il fait l’objet ces derniers temps.
D’entrée de jeu, nous voudrions savoir comment se porte votre parti politique, Avenir du Congo…
Merci beaucoup. Mon parti politique «Avenir du Congo» se porte très bien et il est en train d’affûter ses armes aux côtés des partis partenaires et membres de l’Union sacrée de la Nation avec l’ambition de faire réélire le président de la République, Son Excellence Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Nous croyons que le travail que nous abattons ensemble sur le terrain, dans la même direction avec les partis amis portera ses fruits. Unis, cet objectif sera atteint sans beaucoup de peines.
Vous avez été vu, ces trois derniers mois, faire des itinérances dans les provinces du Grand Katanga, avec des accueils populaires. Quelle est l’idée derrière?
Lorsque vous êtes un proche collaborateur du Chef de l’Etat, nous n’avons pas la possibilité de rentrer aussi souvent qu’on le souhaiterait à la base, simplement du fait que vous êtes dépendant de l’agenda du Président de la République. Être à son service, et donc au service de la nation est votre première priorité.
C’est la raison pour laquelle j’avais sollicité l’autorisation hiérarchique de faire ces déplacements afin d’apporter ma contribution à la sensibilisation de nos populations pour les encourager, d’une part, à faire confiance au processus électoral en cours et, d’autre part, à s’enrôler massivement. C’est ainsi que nous nous sommes rendu respectivement à Kalemie, en province du Tanganyika, à Kamina, dans le Haut-Lomami, nous sommes repartis à Moba, au Tanganyika avant de nous rendre, dans les jours qui viennent, dans la ville de Likasi au Haut-Katanga. Le message était le même partout: «Appeler mes frères et sœurs du Grand Katanga et ceux qui ont choisi cet espace pour y vivre de s’unir et de joindre nos forces pour soutenir le président de la République dans ses efforts de développement, malgré nos divergences».
J’ai trouvé notre population chaleureuse, et nous avons eu un échange franc avec les différentes franges de notre population. Nous allons donc travailler à ce que toutes les conditions soient réunies pour que l’espace Grand Katanga soit au rendez-vous pour la réélection de Son Excellence le Président de la République Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Quel constat avez-vous fait à propos du déroulement des opérations d’identification et d’enrôlement des électeurs dans la deuxième aire opérationnelle et essentiellement dans l’espace Grand Katanga?
Aux endroits où j’ai été, les opérations se déroulent plutôt bien et la population s’empresse pour avoir la carte d’électeur. Globalement, les opérations se passent bien malgré quelques petits défis logistiques mineurs. Cependant, signalons que si la CENI tient à arrêter les opérations à la date prévue, il y a risque de laisser plusieurs personnes sans cartes d’électeurs, et cela peut les préjudicier. L’idéal serait de prolonger encore de quelques jours pour récupérer les retardataires et ainsi enrôler un maximum d’électeurs, principalement les jeunes.
Votre parti politique, «Avenir du Congo», aura-t-il des candidats à tous les niveaux?
Nous avons un candidat naturel au niveau de la présidentielle, Son Excellence Monsieur le Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. C’est depuis 2017 que nous le soutenons au moment où d’aucuns tergiversaient encore. Nous avions déjà vu en son temps qu’il était le candidat idéal pour conduire ce pays. Aujourd’hui encore, c’est mon choix, le choix de mon parti et celui de la Nation congolaise. Pour les autres mandats électifs, nous allons concourir, et ce, dans toutes les provinces où ACO est implanté.
Pendant que nous travaillons dans le Grand Katanga, il y a d’autres cadres du parti qui sont dans d’autres provinces pour la même sensibilisation. ACO est actuellement dans plusieurs autres provinces et continue de faire son chemin. L’idée est qu’aux côtés des autres partis de l’Union Sacrée de la Nation, nous puissions donner une majorité indiscutable au Chef de l’Etat en 2023.
Pourquoi l’opinion a l’impression qu’à l’approche de chaque processus électoral, il y a toujours beaucoup de divisions au sein des leaders katangais et maintenant encore ça se dit que c’est le cas autour du Chef de l’Etat?
Aujourd’hui, nous ne devons pas parler de division entre les leaders katangais. Nous pouvons juste parler de petites luttes de pouvoir et guerres de palais, lesquelles, si elles persistent, risqueraient de desservir le Chef de l’Etat. Heureusement, tous les leaders Katangais en sont conscients, d’où mon appel à regarder dans la même direction, vu que nous avons les mêmes objectifs. L’électorat du Chef de l’Etat dans l’espace Grand-Katanga ne doit souffrir d’aucune division. Surtout pas de nous qui sommes dans la même famille politique qu’est l’Union Sacrée de la Nation. Que vous soyez de l’UDPS, de l’ACO, de l’UNAFEC, de FIDEC, de l’ANAFEC ou encore d’autres partis de l’USN implantés dans le Katanga, notre objectif commun pour l’émergence de notre pays sous le leadership du président Tshisekedi, doit désormais constituer la seule bataille à mener.
C’est dans l’unité que nous allons développer nos provinces et privilégier la stabilité actuellement acquise avec la chance que nous avons d’avoir Félix-Antoine Tshisekedi comme président de la République en ce moment où notre pays fait face à une agression par le Rwanda, pour exploiter de manière illégale nos ressources minières.
Vous avez été cité dans un dossier de détournement de 600 millions de dollars à la Gécamines et vous seriez trempé dans une mafia financière. Quelle est votre réaction ?
Malheureusement la politique congolaise est souvent marquée par des luttes de pouvoir et guerres de palais comme je l’ai dit tantôt. Mais ce genre d’accusations calomnieuses auprès de la hiérarchie pour détruire un compatriote ou une ressource importante pour le chef de l’Etat est une faiblesse pour notre camp politique. Il faut qu’on soit au-dessus de tout ça pour l’intérêt supérieur de la nation.
J’aurais bien aimé que les médias fassent bien leur enquête avant de publier ces méchantes calomnies fomentées par mes détracteurs qui veulent éteindre un acteur politique de cette nouvelle génération qui fait peur. Pour ma part, je reste concentré à accomplir avec patriotisme les missions qui me sont assignées et je n’ai pas le temps à accorder à une quelconque distraction de ce genre. Ceux qui connaissent ma probité morale et les valeurs qui me caractérisent savent que tout ce qui se dit n’est qu’une campagne de sape pour m’empêcher de travailler pour l’intérêt de la République et de surcroit, bloquer l’action salvatrice du président de la République.
Toute personne qui connait les mines et le fonctionnement des entreprises peut comprendre qu’il s’agit là d’un montage grossier pour ternir gratuitement mon image, ma réputation. J’appelle même mes détracteurs à se concentrer à unir plutôt qu’à désunir. Nous fragilisons notre propre camp, parce que tous, nous pouvons apporter quelque chose autour de notre chef de l’Etat sans avoir besoin de monter des dossiers les uns contre les autres.
En résumé, c’est quoi le message que vous donnez à nos lecteurs?
Mon seul message est cet appel que je lance à la population et surtout aux leaders du Grand Katanga. Soyons, chacun dans son domaine, acteurs de développement et promoteurs de l’unité et du patriotisme. Enrôlons-nous massivement pour pouvoir exercer notre droit légitime de voter en décembre 2023. Liguons-nous autour du Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Taisons nos divergences et travaillons. Notre peuple en a besoin, et par-dessus tout notre objectif est noble.