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Patrick Muyaya: «Pas de dialogue avec le M23»

Pour le ministre de la Communication et Médias et porte-parole du gouvernement, tant que les conditions fixées lors du mini-Sommet de Luanda ne seront pas respectées, il n’y aura pas de discussion avec le mouvement terroriste M23

Après la trêve observée à l’occasion de la dernière visite papale à Kinshasa, le nouveau narratif cher au ministre Patrick Muyaya a repris ses droits lundi 6 février 2023 dans son cadre habituel. En effet, dans un briefing hebdomadaire qu’il a animé  le lundi 6 février sur l’actualité nationale, le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya Ketembwe, a condamné avec la dernière énergie les violences du lundi 6 février à Goma, province du Nord-Kivu, où les populations, répondant à l’appel à la journée ville morte décrétée par la Société civile, ont posé des actes de violence et de vandalisme, exprimant ainsi leur colère à l’endroit des Forces de la Communauté d’Afrique de l’Est -EAC- et à celles de la MONUSCO.

Le ministre Patrick Muyaya a dit bien comprendre le ras-le-bol de ces populations face à ce qui s’apparente à l’inaction des Forces de l’EAC, pendant que sur le terrain, le M23 continue à faire la tête et que rien n’évolue. Néanmoins, l’homme du nouveau narratif a eu les mots qu’il faut pour déplorer la voie que ces populations ont choisie pour manifester leur colère, en s’attaquant à tout. Là, selon lui, c’est faire le qui faire le jeu de l’ennemi. En clair, les violences favorisent toujours les infiltrations. Evolue-t-on vers un dialogue avec le M23?

Le ministre Muyaya a été catégorique: «pas de discussions avec le M23, tant que les conditions -le cessez-le-feu, l’abandon par le M23 des positions occupées, le retour des déplacés dans leurs milieux de vie et la cessation du soutien au M23- ne seront pas respectées». De quoi constater ici que la position du gouvernement est statique, nonobstant le fait que l’expression mouvement terroriste est de moins en moins entendue.

Les éloges du ministre à la presse

La tradition a été respectée le lundi 6 février à la RTNC où un briefing, essentiellement animé par le ministre en charge de la Communication et Médias, a eu lieu. A l’ordre du jour: l’actualité nationale, consécutivement aux violences qui se sont produites à Goma, à la réunion du Conseil des ministres présidée par le Chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi, à la dernière réunion de l’EAC, et, bien entendu, au dernier séjour du Pape François à Kinshasa.

Prenant la parole pour planter le décor de cet échange avec la presse, le porte-parole du gouvernement a remercié les journalistes pour le travail abattu dans la couverture médiatique à l’occasion du récent séjour du Pape François à Kinshasa. Le point relatif à la réunion de l’EAC qui s’est tenue dernièrement à Bujumbura a également été abordé. Pour tous les détails y relatifs, le ministre de la Communication a renvoyé au retour du ministre des Affaires étrangères, à l’occasion d’un autre briefing. A la question de savoir quelle compréhension il a du discours du Cardinal devant le Pape François, le porte-parole du gouvernement a indiqué que: «le message du Cardinal n’était pas plus important que celui du Pape que nous sommes allés écouter». Et de poursuivre: «on peut nous interpeller et pas nous blâmer pour des faits antérieurs à nous».

Pour lui, cette messe était un lieu par excellence où les RD-Congolais, tous horizons, devaient écouter le message du Pape, dans un esprit de réconciliation afin de voir comment se mettre ensemble pour servir leur pays. 

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