ActualitésSociété

Office des routes: 13.000 veuves, orphelins et retraités interpellent l’autorité compétente

«Qui sauvera l’Office des routes de sa destruction, de la mort programmée de 13.000 agents retraités, veuves et orphelins sans paiement de leurs décompte final et pension de retraite»?

Cette question qui n’est autre qu’un cri de détresse des agents de l’Office des routes -OR- dans une situation chaotique, est, dans le même temps, une interpellation des autorités compétentes du pays pour trouver une solution humanitaire à celle-ci, car elle n’a que trop duré. Selon une source qui nous a contactés sous couvert de l’anonymat, ce cri de détresse ne concerne pas que l’enfer que connaissent les veuves, orphelins et retraités, mieux, 13.000 personnes condamnées à mourir à petit feu, à cause de la mauvaise gestion, mais peint également le tableau sombre de cette grande entreprise de l’Etat, aujourd’hui au bord du gouffre.

En effet, unis comme un seul homme, ces agents dénoncent avec les mots plus forts, le projet macabre concocté par les dirigeants de cette entreprise publique pour bloquer, au niveau de la paie du 3ème trimestre, la rémunération des retraités non désintéressés, des veuves et orphelins, alors que celle-ci est, sans conteste, une indemnité de subsistance pour ces derniers.

Ces catégories des personnes lésées ci-haut identifiées, qui ne comprennent pas du tout le sens des actes posés par Herman Mutima Sakrini, Directeur général de l’Office des routes, dans le seul but d’entretenir leur calvaire, s’attribuent peut-être le grief d’avoir servi loyalement et fidèlement la nation RD-congolaise à travers cette entreprise, et l’ingénieur conseil du gouvernement chargé de la construction, l’entretien et la modernisation du réseau routier d’intérêt général. Dans le cas contraire, en tout cas, rien à dire.

Ces personnes reprochent au numéro 1 de cette entreprise, son indifférence doublée d’arrogance, attitude qui contraste drôlement avec l’Etat de droit prôné par le Chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi. Face à tous les conseils, avertissements et mises en garde répétés de la part de la hiérarchie au Directeur général, l’homme est resté de marbre, ne craignant peut-être que le ciel qui peut tomber sur sa tête. L’Etat de droit étant pour lui un simple slogan et l’Office des routes sa propriété, n’allez pas lui parler du respect de ses chefs hiérarchiques qui, selon lui, sont dans sa poche, lâchent dans leur colère ces personnes lésées, selon une autre source.

Pour la petite histoire, indique le collectif des retraités cité par la source, l’affaire remonte à mai 2011 lorsque le ministre des Infrastructures, Travaux publics et Reconstruction -ITPR- de l’époque, réagissant à une correspondance de demande de remise à la retraite du personnel introduit par le DG de l’Office des routes, avait recommandé à ce dernier de lui transmettre sans délai un planning y relatif qui devait tenir compte de deux paramètres, à savoir: la trésorerie de l’établissement et l’intégration des nouveaux agents à retraiter.

A cette sage recommandation, le DG de l’Office des routes est resté silencieux, bouche cousue. Les informations à notre possession indiquent qu’à cette époque-là, il n’y avait en tout pour tout, que 56 personnes retraitables et pas plus, sur un effectif de 2.571 agents. Aujourd’hui, 11 ans après, ce chiffre est monté à plus de 1.300 agents à retraiter, sur un effectif de 4.300 agents, engagés de manière anarchique par le Directeur général, sans tenir compte d’aucune politique managériale. Et les conséquences à nos jours sont des plus désastreuses. Outre la situation précaire pour laquelle ils interpellent l’autorité, les veuves, orphelins et retraités dénoncent également avec la dernière énergie la descente aux enfers de leur entreprise, orchestrée par ses propres dirigeants, sans aucune vision pour sa relance.

Pour ce faire, ces laissés pour compte ont, dans un mémorandum adressé au Chef de l’Etat en date du 22 février dernier, interpellé ce dernier afin de mettre hors d’état de nuire, les membres du Conseil d’Administration et ceux de la Direction générale qui viennent de faire 13 ans et plus 11 ans de destruction, en servant uniquement leurs intérêts. Ils demandent justice et réparation.

A.N.   

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page