Les feux des projecteurs de l’actualité se trouvent braqués sur l’Office congolais de contrôle -OCC- en proie à une forte agitation créée par l’annonce de la tenue des élections sociales dans les prochains jours. Si pour certaines représentations syndicales, le moment est indiqué pour mettre un terme au mandat de l’actuelle délégation syndicale nationale qui a expiré depuis deux ans, force est de constater la résistance opposée par d’autres que cette échéance n’arrange nullement.
Contrairement aux
dispositions pertinentes du Code de travail en cette matière spécifique, des
membres de la représentation nationale
des travailleurs ne seraient nullement disposés à libérer cette structure pour assurer
une alternance pacifique et civilisée avec leurs potentiels successeurs
comme l’exemple vient d’être donné au
sommet de l’Etat. Par des manœuvres dilatoires
d’une époque révolue, ces délégués
syndicaux hors mandat ne cessent de multiplier des subterfuges pour obtenir le report
desdites élections de manière à se maintenir indéfiniment aux
commandes. Cette position est loin
d’être partagée par le commun des agents et cadres de l’OCC qui tiennent mordicus à
ces changements au sein de l’équipe chargée de la défense de leurs intérêts et de la
poule aux œufs d’or, l’OCC.
La vague est venue de loin!
Aujourd’hui, l’OCC présente un tableau clinique reluisant. Mais il a
fallu du temps et d’énormes sacrifices pour ramener les pendules à l’heure
ainsi que le calme, la sérénité et le sourire dans les
rangs des masses laborieuses. L’opinion
se souviendra que dans un passé assez proche, l’OCC a traversé une période de
fortes turbulences au point de frôler la catastrophe, avec à la clé des arriérés
de salaires de plus de sept mois. La mobilisation générale de tous les agents
et cadres à
Kinshasa et dans les antennes à
l’intérieur des provinces du pays ainsi que de tous les syndicats représentés au sein de l’OCC,
a été l’élément moteur pour permettre au Directeur général Célestin Risasi
Tabu wa N’Simbwa de relever le déf. En un temps record, ce fils-maison dont
les performances se passent de tout
commentaire, a sorti l’OCC du gouffre pour le remettre à flots. Aussi curieux que
cela puisse paraître, certains fauteurs en eaux troubles ne semblent pas
accepter cette dure réalité de la
remontée fulgurante de l’OCC. Ils s’engagent dans des démarches suicidaires auprès
des décideurs dans les hautes sphères de la Nation en leur présentant des dossiers biaisés cousus de fil blanc
dont la finalité vise à nuire aux intérêts majeurs des travailleurs et de l’entreprise.
Inflation de mémos bourrés de faussetés et d’accusations gratuites
De là à pousser au débrayage certains
agents et cadres non au fait des agendas cachés de ces délégués syndicaux véreux, il n’y
a qu’un pas que la majeure partie des effectifs refuse de franchir. Les cordes tribales
et régionales sont fortement mises à contribution pour recruter
le plus grand nombre de frondeurs. Rien
n’y fait. Un agent de l’OCC s’exprimant sous le sceau de l’anonymat a déclaré:
«nous n’accusons aucun retard dans le
paiement de nos salaires. Aujourd’hui, nos avantages sont payés régulièrement et
à terme échu. Comment voulez-vous que nous déclenchions la grève alors que la
Direction générale nous donne tout notre dû?». Voilà projetée à l’écran une indignation partagée
par bon nombre de sociétaires de l’OCC. Les mobiles de ce ras-le-bol sont aux
antipodes des attentes des agents et cadres de l’entreprise. Non contents des résultats obtenus par le
comité Risasi ainsi que le conseil d’administration depuis deux ans, certains membres
de la représentation nationale des travailleurs voudraient, au crépuscule de leur mandat, régler des comptes à
leurs employeurs. Et de quelle manière? L’on assiste à une inflation de mémos
bourrés de faussetés et d’accusations gratuites qui ne cessent d’inonder les bureaux de nouvelles autorités du pays dans l’unique but de ternir l’image de l’entreprise et de ses dirigeants. «Nous ne laisserons pas le moindre espace à ces fossoyeurs de la compagnie de
réussir leurs coups fourrés. Après avoir frôlé l’enfer où nous avons perdu presque toute notre dignité, nous ne sommes pas dupes pour les accompagner dans leurs démarches machiavéliques qui visent uniquement la
satisfaction de leurs intérêts égoïstes avec leur
maintien au sein de la délégation syndicale nationale
sous le prétexte de la tenue des négociations sociales. Qu’ils dégagent.
Leurs successeurs vont accomplir cette
tâche avec beaucoup plus d’éthique et d’engagement au service de la communauté».
Dans les
couloirs de l’OCC, la date du 15 mars 2019 est avancée pour l’organisation des élections syndicales au siège et
dans toutes les représentations de l’OCC. Cependant, certains syndicats
représentés au sein de l’OCC ne sont pas
rigides sur la date desdits scrutins qui peuvent être reportés légèrement pour des
raisons évidentes sans pour autant remettre en cause leur tenue dans les plus brefs délais.
Christian BUTSILA