Le Président de la République Félix Tshisekedi a, mercredi 13 mars 2019, signé une série d’ordonnances dont celle suspendant le ministre des Affaires foncières pour «faute grave et violation flagrante de la loi». A cela s’ajoute l’ouverture d’une procédure judiciaire contre Lumeya pour insubordination. Refusant de rester aphone, le ministre Lumeya-Dhu-Maleghi a, au lendemain de l’annonce de cette décision, réagi. Il a indiqué qu’il n’est pas et ne peut pas servir de butin de guerre politique dans le combat que se livrent Lamuka et CACH. Pour lui, le problème est politique et non juridique. Etonné du motif de d’insubordination avancé pour sa suspension, Lumeya laisse entendre qu’il n’a jamais reçu, depuis la prestation de serment du Président Félix, une instruction de sa part via son Directeur de cabinet Vital Kamerhe.
Depuis le mercredi 13 mars, le ministre des Affaires foncières, Lumeya-Dhu-Malegi, est suspendu par ordonnance présidentielle. Il lui est reproché de «faute grave et violation flagrante de la loi». Une procédure judiciaire est aussi ouverte à son encontre sur demande du Chef de l’Etat pour insubordination. Réagissant à l’annonce de sa suspension, Lumeya a indiqué qu’il n’est pas et ne peut pas servir de butin de guerre politique dans le combat que se livrent deux plateformes politiques en froid: Lamuka et CACH.
Pour lui, le problème est politique et non juridique. Il a dit s’étonner qu’on parle de l’insubordination pour justifier sa suspension du gouvernement alors qu’aucune preuve de ces instructions lui adressées n’existe. A l’en croire, si les instructions écrites existent réellement et que le Directeur de cabinet du Chef de l’Etat ne le lui avait jamais communiquées, tout était fait dans l’objectif de lui nuire.
«Je ne suis pas de Lamuka. Par contre, je suis membre d’une organisation politique qui s’appelle Front commun pour le Congo -FCC- dont je suis d’ailleurs co-fondateur», a-t-il expliqué tout en s’indignant de constater que le Directeur de cabinet du chef de l’Etat veut régler un problème politique. «Mais il y a une erreur sur la personne», a précisé le ministre Lumeya qui pense être victime politique d’un combat qui ne le concerne pas.
Dans cette série d’ordonnances, le Président de la République a aussi suspendu le Directeur général de l’ARPTC suite à des indices de fautes d’actes sérieux de megestion à sa charge et indiscipline. En outre, à la SCTP, une instruction est adressée au Premier ministre qui devra à son tour intimer l’ordre au ministre du portefeuille pour suspendre le Directeur général Mukoko Samba et son adjoint. Entretemps, dans ses récents tweets, Mukoko Samba a dit: «depuis le 24 juillet 2017, j’ai accompli avec courage mes fonctions de DG de la SCTP dans des conditions difficiles. Je suis disposé à répondre de ma gestion et je crois en la justice de mon pays». Et dans un autre d’ajouter : «je suis confiant que l’audit externe de ma gestion actuellement en cours établira clairement les responsabilités. En attendant d’être notifié de toute mesure par ma tutelle, je reste disponible pour servir cette République qui m’a tout donné…».
OK