L’association des Medias d’information en ligne de la RD-Congo -MILRDC- a, en collaboration avec les organisations professionnelles du secteur de medias, organisé mardi 3 juillet 2018 la table ronde des médias en ligne au Centre de ressources des medias à Gombe. Les participants ont réfléchi sur les «fake news» -un anglicisme signifiant fausses informations- en cette période électorale entrée dans une phase décisive après la convocation de l’électorat par la CENI. A cette occasion, Tito Ndombi, président du Conseil supérieur de l’audio-visuel et de la communication -CSAC-, organe de régulation des médias en RD-Congo, a exhorté les journalistes à recourir au respect d’éthique et de déontologie professionnelle.
Les Nouvelles techniques de l’information et de la communication -NTIC- constituent de nos jours une source quasi-incontrôlable de propagation de fausses informations à travers le monde.
En vue de dégager des pistes de solution pour identifier et éviter les fake news, dans les medias d’information en ligne RD-congolais, les journalistes œuvrant dans ce secteur se sont retrouvés, mardi 3 juillet 2018, au Centre de ressources des medias, dans la commune de la Gombe, à la faveur d’une table ronde.
Respect de l’éthique et de la déontologie professionnelle
Selon Tito Ndombi, président du Conseil supérieur de l’audio-visuel et de la communication -CSAC-, seuls les journalistes sont capables de palier à cette situation. «Notre pays est dans un processus difficile. Nous pouvons faire en sorte que des fausses informations et contenus dans les réseaux sociaux ne puissent polluer nos médias traditionnels et en ligne. Nous, entant que régulateur, nous avons le mandat de veiller à la qualité des contenus que diffusent les medias sur toute l’étendue du pays», a-t-il dit tout en demandant aux journalistes de faire preuve du respect de l’éthique et de la déontologie professionnelle.
La non prise en compte des medias dans le budget national dénoncée
De son côté, Tshivis Tshivuadi, président de l’ONG Journaliste en danger -JED-, a souligné la nécessité de militer pour avoir une véritable liberté de presse dans un pays qui se veut démocratique. Rigobert Munkeni, recteur de l’Institut facultaire des sciences de l’information et de la communication -IFASIC-, principale école de journalisme en RD-Congo, a demandé à l’Union nationale de la presse du Congo -UNPC- d’user de son influence de catalyseur afin que le journaliste retrouve sa puissance d’antan dans l’exécution de son travail quotidien en tant que 4ème pouvoir. Le président de l’UNPC, Kasonga Tshilunde, a, pour son compte, déploré la non prise en compte des medias dans le budget national. Ce qui parait un manque de considération à l’endroit des professionnels des médias.
Cette table ronde a permis aux journalistes de faire un état des lieux du phénomène fake news dans les médias et sur tous les autres supports. Cette table ronde des medias en ligne en RD-Congo fait suite à celle organisée en décembre 2016 à Kinshasa. Selon les organisateurs, les journalistes et les medias ont un rôle éminent pendant la période électorale dont celui d’éclairer les consciences et les intelligences en donnant des informations utiles à la connaissance et au débat démocratique sur les candidats ainsi que leurs projets.
Mymye MANDA
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