Décidemment, l’exil forcé continue encore pour Salomon Kalonda, malgré l’alternance constatee au sommet de l’État en République démocratique du Congo ainsi que le discours de la démocratisation de l’espace politique et de l’instauration d’un État de droit prôné par Félix Tshisekedi. Déjà contraint à cette situation pendant trois années consécutives aux côtés de Moïse Katumbi par le régime Kabila, le conseiller politique de l’ancien gouverneur de l’ancienne province du Katanga n’est pas toujours rentré au pays après le retour de son mentor. Pour cause, le refus catégorique par le nouveau pouvoir de lui octroyer son passeport. Selon plusieurs sources, ce blocage serait entretenu à la Présidence de la République.
La décrispation politique tant vantée par Félix Tshisekedi serait-elle sélective?
Au regard du traitement injuste infligé à Salomon Idi Kalonda, beaucoup de personnes n’hesitent pas à répondre par l’affirmative. Mais pourquoi Félix Tshisekedi en veut-il autant à ce fils du pays dont l’apport pour l’obtention de l’alternance au sommet de l’État est incontestable? Le président du Parti National pour le Démocratie -PND- fait partie des hommes politiques qui ont fait fléchir le régime dictatorial de Joseph Kabila.
Interrogé à ce sujet par la radio Top Congo FM, sans en avoir la qualité moins encore la compétence, le Secrétaire Général de l’UDPS a avancé un argument que d’aucuns qualifient de ridicule et de honteux. Selon Augustin Kabuya, Salomon Kalonda serait détenteur d’une double nationalité. Ce que démentent les proches du conseiller spécial de Moïse Katumbi. Ceux qui n’ont pas la langue dans la poche répondent à Augustin Kabuya que les personnes détentrices d’une double nationalité siègent plutôt impunément dans le Cabinet du Président de la République.
Plusieurs organisations de défense des droits de l’homme dénoncent cette injustice faite à l’endroit de Salomon Kalonda, avant d’appeler le Président de la République Félix Tshisekedi à corriger vite ce cas de violation grave de droit de l’homme qui, non seulement, ternit l’image du pays mais contredit pratiquement toutes ses promesses de campagne.
Dans les rangs de l’Opposition, certains sont d’avis que Fatshi donne l’impression de vouloir d’une chose et son contraire: d’une part, il prône la décrispation politique et la plombe de par son attitude, d’autre part. Ça commence à agacer et à pousser les partisans de Salomon Kalonda à crier leur ras-le-bol. Ils ont organisé une marche pacifique le samedi 15 juin à Goma dans la province du Nord-Kivu “contre le refus par le pouvoir d’octroyer à Salomon Kalonda son passeport”.
Avec Objectif.cd