Le vice-gouverneur de Kinshasa, Gecoco Mulumba, n’a pas été tendre envers le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, Daniel Aselo, qu’il charge «d’induire en erreur» le Président de la République. Gecoco Mulumba a fait une sortie médiatique musclée au cours de laquelle il s’est exprimé sans gants au sujet de la mise en place des bourgmestres, effectuée le vendredi 25 novembre dernier par Ordonnance présidentielle.
Cette mise en place a laissé une «impression très amère» dans le chef du vice-gouverneur qui a craché sa colère contre son tutelle. Ce, en déplorant le fait de n’avoir pas été consulté au préalable pour l’élaboration de la liste des personnes à proposer au Président de la République pour nomination. «L’harmonie doit régner entre les institutions. Certes, nous dépendons du ministère de l’Intérieur. Mais, avant que le ministre ne prenne la décision de remplacer les bourgmestres, mon titulaire et moi devrions être consultés. Le ministre a fait des consultations à sa manière», a déclaré Gecoco Mulumba, soulignant dans la foulée que «nous ne pouvons pas cautionner cela».
Il a accusé le VPM Daniel Aselo d’avoir «induit en erreur le Président» et de lui avoir «menti que le gouverneur a été consulté, alors que cela n’a jamais été le cas». Pour l’adjoint de Gentiny Ngobila, 90% des bourgmestres devraient partir, car 5 ou 6 se sont distingués dans leur travail. «Parmi les 24 bourgmestres, il y en avait qui devaient partir et ceux qui devaient être maintenus. Seuls 5 ou 6 méritaient d’être reconduits: Jean-Claude Kadima de Kalamu, Pepito Kilala de Kinshasa, Champion Mopanga de Mont-Ngafula, Douglas Nkulu de Limete, Fabrice Ngoy de la Gombe, Jean Nsaka de Lemba», a estimé Gecoco Mulumba qui, remonté, a dû interrompre brusquement l’interview. Fin novembre, le Président de la République a nommé des bourgmestres à la tête des 24 communes de la ville de Kinshasa, avec seulement 2 rescapés.
LOI