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Kinshasa: des experts cogitent sur l’application des normes de l’AIEA et la gestion des déchets radioactifs

La ville de Kinshasa abrite, depuis lundi 9 septembre dernier au Cercle Elaïs, dans la commune de la Gombe, l’atelier régional sur l’application des normes de l’AIEA et la gestion des déchets radioactifs des réacteurs de recherche. C’est le ministre de la Recherche scientifique et innovation technologique, Gilbert Kabanda, qui a donné le go de ces travaux qui réunissent les délégués venus de 8 pays d’Afrique, membres de l’Accord régional de coopération pour l’Afrique sur la recherche, le développement et la formation dans le domaine de la science et de la technologie nucléaire -AFFRA.

Il s’agit de l’Afrique du Sud, l’Algérie, l’Égypte, le Ghana, la Lybie, le Nigéria, le Maroc et la RD-Congo. Cette dernière aligne exceptionnellement 9 participants venus du Comité national de protection contre les rayonnements ionisants -CNPRI- et de la section en charge de l’exploitation du réacteur trico II ainsi que celle chargée de la radio protection du Commissariat général à l’énergie atomique. Dans son mot de bienvenue, le Commissaire général, le Professeur docteur Steve Muanza Kamunga, a exprimé sa satisfaction de voir ces assises se tenir en RD-Congo, d’autant plus que «notre pays est le premier pays africain à avoir acquis en 1959 un réacteur nucléaire».

Tout en souhaitant un fructueux atelier aux participants, il a souligné l’importance de ces échanges dont les résultats permettront d’éviter l’exposition aux rayonnements ionisants aux populations et à l’environnement. De son côté, le coordonnateur national de l’AFFRA, le Professeur Sébastien Luyindula Ndiku, a rappelé les péripéties qui ont conduit à la signature de cet accord en 1990. A l’en croire, la RD-Congo a beaucoup bénéficié des apports de l’AFFRA traduits par la matérialisation de nombreux projets dont le projet NDT. Joseph Christensen, représentant de l’Agence internationale de l’énergie atomique -AIEA-, va également animer ces travaux en tant qu’expert.

Dans son mot de circonstance, il a émis le vœu de voir cette rencontre constituer une opportunité pour les participants de  partager les expériences et d’apprendre les uns des autres sur les normes de sûreté de l’AIEA en rapport avec la radioprotection et la gestion des déchets dans l’exploitation des réacteurs de recherche; des programmes de radioprotection opérationnelle et de gestion des déchets; le contrôle des doses à l’intérieur et hors du site ainsi que sur l’application du principe d’optimisation de la protection contre l’exposition externe et interne de l’exploitation pendant la phase d’exploitation des réacteurs de recherche. Il sera question aussi pour eux de scruter les aspects de radioprotection de la planification d’urgence et l’utilisation d’une approche graduée dans l’élaboration et la mise en œuvre de programmes opérationnels de radioprotection et de gestion des déchets pour les réacteurs de recherche.

A cela, il faut ajouter l’examen réglementaire des programmes opérationnels de radioprotection et de gestion des déchets pour les réacteurs de recherche. Prenant la parole en dernier ressort, le ministre de la Recherche scientifique et Innovation technologique, Gilbert Kabanda, a, au nom du Chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi et de la Première ministre Judith Suminwa, remercié l’Agence internationale de l’énergie atomique pour son accompagnement dans plusieurs projets liés à l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire, dont le projet de relance, cette année, du réacteur nucléaire de recherche de la RD-Congo à l’arrêt depuis près de 17 ans. Gilbert Kabanda n’a pas manqué d’épingler le double intérêt qu’a la RD-Congo à abriter ces assises.

«D’abord, comme premier pays à avoir acquis le réacteur nucléaire en Afrique et, ensuite, comme pays exploitant les mines dont certaines contiennent des déchets radioactifs», a-t-il expliqué, en soulignant qu’il est utile pour le pays d’outiller ses experts pour protéger les populations et l’environnement au-delà de l’exploitation de l’énergie nucléaire. Démarré lundi 9 septembre dernier, cet atelier régional destiné aux acteurs issus d’organismes d’exploitation de réacteurs de recherche, d’organismes de réglementation ou d’organismes nationaux de formation, familiarisés avec le développement et la mise en œuvre de programmes de radioprotection et de gestion des déchets dans les réacteurs de recherche de leurs pays respectifs, va se clôturer le vendredi 13 septembre prochain.

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