La route est détériorée à un point tel que le concept «délabrement» n’est plus adapté pour décrire son état actuel. Jadis asphaltée, la route Kikwit-Lusanga-Bulungu, désormais méconnaissable, est devenue impraticable aussi bien pour les véhicules que pour les motos, tant avec le retour de la pluie, la boue a pris des proportions empêchant de rouler dessus.
Des lanceurs d’alerte ont tiré la sonnette d’alarme pour tenter de sauver cette route d’intérêt national qui se meurt sous le regard impuissant des députés. «Où sont les députés nationaux et provinciaux dans tout ça? Que font-ils de leur rôle de courroie de transmission? Les bols de riz et les polos de campagne suffisent-ils vraiment en terme de redevabilité? Bientôt ce sera une nouvelle campagne électorale, vous allez parcourir le terrain par quelle route, Kikwit-Lusanga-Bulungu n’existant plus».
Autant de questions soulevées par ces lanceurs d’alerte et adressées aux élus du Grand Bandundu, qui n’ont rien initié en faveur de cette route. Ils sont accusés d’être «devenus aphones après l’élection». Ils ont toutefois l’occasion de se «ressaisir» et de «jouer le rôle que vous aviez sollicité et obtenu auprès de la population». «Le mandat est un service, chers élus. Le peuple n’est pas dupe. Il vous observe», ont prévenu ces lanceurs d’alerte, non sans dénoncer l’attitude «amorphe» du gouverneur de Kwilu.
